LA FM DANS SES PLUS BEAUX ATOURS
Voilà une machine qu'on retrouvait souvent dans les sets des claviers à la fin des années 80 (Sixun, Tears for fears, Rory Kaplan ...). Elle permettait d'avoir accès à la quintessence des bibliotèques DX pour un prix pas trop élevé.
HISTORIQUE
Le TX802 fait partie de la troisième vague de machines FM Yamaha. On peut considérer qu'il y a eu 4, voir 5 générations de synthèse FM en synthétiseur (je ne parle pas ici des PSS à base de FM 2 opérateurs ou des synthés à présets comme le CE20).
La première vague débute en 1981 avec les GS1 (2x4 opérateurs) et le GS2. Dans sa communication sur les DX, Yamaha occultera cette gamme, faisant souvent allusion aux DX comme étant la première génération FM.
La deuxième vague, considérée comme la 1ère génération, comprenait en 2x6 opérateurs le DX1 (la Rolls des DX à 100 000 Fr en 84), en 6 opérateurs le DX5 (85, presque un DX1), DX7 (83, 180 000 exemplaires ! puis le DX7s) suivi en 4 opérateurs des DX9 (83), DX27, DX27S (avec haut-parleurs), DX21 et DX100 (en mini-touches). En expandeur, il y avait le TX816 (8 TF1 en rack) jusqu'au TX216 (2 TF1 en rack), le TX7 (fait pour doubler un DX) et le module TF1 seul (pour aggrandir le TX216, par exemple). Ces machines se sont écoulées entre 1983 et 1987.
La troisième vague était construite autour du DX7II, qui ajoutait une synthèse FM améliorée (nouveau LSI donnant du grain !), la multitimbralité sur 8 sons, des convertisseurs 16 bits (au lieu de 13), plus de contrôles, des splits, des effets, le double de mémoire ... il fallait bien résister à la concurrence des D50 (87) et autres M1 (88). Nous avions en 6 opérateurs le DX7s, DX7IId, le DX7IIfd, le DX7II Centenial (pour fèter les 100 ans de Yam') et en 4 opérateurs le DX11 (87, l'entrée de gamme), les workstations V50 (2 DX11 et des PCM pour les drums, concurrent du Roland D20), le V80 (au Japon seulement), le DS55 (90) et aussi les synthés au design étonnant YS100, YS200 (workstation d'entrée de gamme sympa) et son frère, le B200. Modèle à part, le piano PF2000 lit les cartouches Ram4 et contient un module de DX7II non éditable : voilà le lecteur de son FM ! En expandeur, nous avons en 8 opérateurs le très rare FVX1 (88), en 6 opérateurs le TX802 et en 4 opérateurs le TX81Z (l'expandeur type à l'époque que je possède toujours), le TQ5, le FB-01 (86) et le WT11 (expandeur dédié au controlleur à vent WX11). A noter qu'on retrouve aussi la synthèse FM Yamaha chez Korg, qui vient d'être racheté, dans le DS8 et 707 (2 opérateurs).
La quatrième vague en 1990 propose une synthése FM évolué (AFM, avec des filtres numériques) mixée avec les sources PCM de Yamaha (AWM2 non éditable) issue des techniques d'échantillonnage du TX16W. Yamaha va annoncer cette gamme en présentant le prototype V80fd, construit autour d'un VLSI permettant de gérer la RCM (Real Time Convolution). Ce synthé ne sortira jamais mais va tracer la voie pour les SY. Un des points forts de cette réelle évolution, c'est la possibilité de moduler entre eux des éléments AFM et AWM, ce qui offre des combinaisons riches, au son evolutif : une forme de synthèse additive et vectorielle pour certains. Cela donnera des machines puissantes, mais complexes comme le SY99, SY77, SY35, JW50 et leur expandeur TG77 (pas les SY 85, SY55 et leurs expandeurs TG500 et TG55, pures AWM machines). Signalons aussi les modules 2 opérateurs SY22 et TG33 (90). Le SY22 et SY35 ont comme particularité d'intégrer la vectorisation issu des anciens de Sequential, avec qu'ils rejoignent Korg. Les hauts de gamme intègrent sequenceur et multi-effets, en faisant d'aussi bonnes workstations que de vrais synthés.
Voici la cinquième et dernière vague : en 2000, Yamaha sort le F1SR, un expandeur 8 opérateurs (8!) complété par des filtres résonnants et des formants, qu'on peut séquencer. Dans son esprit, c'est un synthé de recherche très créatif et unique dans son genre. Malheureusement, sa complexité et certaines limitations l’empêcheront de pleinement se révéler. Un an plus tard sort le DX-200 (01), un 6 opérateurs "DX7 style" avec des potars (enfin !) et un petit sequenceur typé groovebox.
Mais l'histoire de la FM ne se restreint pas à Yamaha. Parallèlement, plusieurs autres constructeurs proposent des formes de synthèse FM dans leur synthétiseur : NED Synclavier (le premier à l'utiliser ?), Clavia Modular, Nord Lead, Quasimidi Quasar, SAM DreamXR, Kurzweil K2000, Wersi Mk1, Commander XM1, Elka EK-44, Kurzweil Matrix 6 ... Et on voit aussi apparaitre les plugs in dédié, dont le plus célèbre FM7.
DESCRIPTIF TECHNIQUE DU YAMAHA TX802
Type : expandeur numérique MIDI
Génération sonore : FM à 6 opérateurs, 32 algorythmes,
Polyphonie : 16 voies
Multitimbral : 8 sons (2 voies par son au minimum), D/A en 16 bits
LFO : 1
Enveloppes : 8 segments, 1 par opérateur + 1 générale.
Aftertouch : oui; sur hauteur et amplitude
Split : jusqu'à 8 zones
Edition sonore : micro-tuning
Mémoire interne : 128 sons + 64 perfomances (8 sons max par performance)
Mémoire externe : sur cartouche RAM4
Sorties : stéréo + 8 mono
Dimensions : rack 2 unités
Midi : 1 In/Out/Thru
Date de sortie : 1987
Prix neuf : 12 000 Fr
Prix d'occasion : 100 € (2009)
SOURCES ET LIENS
Keyboards n°3, page 68
Keyboards n°11, page 48, "Histoire de la programmation FM" par Gérald Athanase
Keyboards n°29, page 18, annonce du SY77
Keyboards HS4, page 52
Page sur les synthés FM
VintageSynth TX802 page
Panorama des synthés Yamaha FM
La page DX de Daves Benson
Yamaha 120 ans : et la FM en fin de page, plus plein de liens
Une présentation synthétique de la FM
Page sur les GS1 et GS2, premier synthé FM de Yamaha
Un très bel article sur la découverte de la FM
Une belle page de patchs
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Mise à jour le 24 janvier 2019
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Evolution Synthesis EVS-1
UN ETONNANT SYNTHE FROM ENGLAND
A la fin des années '80, alors que le monde des claviers est envahi par la génération DX7, M1 et D50, une société anglaise décide de sortir un module sonore en apparence "comme les autres". Ce sera l'élaboration du EVS-1 qui arrivera en 1990 dans nos contrés insulaires.
HISTORIQUE
L'engouement du public pour les synthétiseurs est réel dans les années 80, mais le frein du prix est tout aussi réel. Evolution se propose d'en démocratiser l'accès en offrant la possibilité de monter un home-studio avec un Atari de base et l'EVS-1. Petit prix oblige, l'appareil sort directement en expandeur et fait l'économie d'une interface de programmation des sons, qui seront gérés depuis l'ordinateur.
Au coeur de l'appareil, on retrouve le processeur audio SAM 8905 (stéréo 16 bits, 19 bits interne, calcul sur 24 bits, multi algorithmes, pouvant adresser de 1 à 12 M° de sample, ... ), une version sensiblement proche du SAM9407 qui animera les Dream Sam XT, les Quasimidi (comme le Quasar) ainsi que le SX-16 de Doepfer. Si le Dream, concepteur oblige, est le premier à en profiter, Evolution et surtout Quasimidi en tireront nettement mieux parti, exploitant pleinement ses capacités de multi-synthèse. On peut imaginer que, plus poussé dans son développement, l'EVS-1 aurait pu tutoyer un Quasar, car il en avait les possibilités.
Une des qualités de l'EVS-1, c'est qu'il soit un vrai synthétiseur multi-synthèse. A l'époque, aucune machine dans cette gamme de prix ne le propose. Cela en fait un baby Kurzweil, toutes proportions gardées. Mais c'est aussi son principal défaut car ce synthé doit être programmé pour en tirer le meilleur et demande une bonne maîtrise des synthèses proposées, qui ne sont pas parmi les plus simples. Face aux lecteurs d'échantillons "rompler" prêts à l'usage, comme le U-110 et aux entrées de gamme comme le Yamaha TX81Z, l'EVS-1 met la barre haut, peu aidé par des sons usines vraiment décevant. Ceci expliquera sans doute son succès d'estime suivi de son échec commercial.
Il sera le seul synthé produit par Evolution. La société a perduré dans l'audio, produisant claviers de commande et autres contrôleurs. Elle est aujourd'hui une des divisions de M-Audio.
Au coeur de l'appareil, on retrouve le processeur audio SAM 8905 (stéréo 16 bits, 19 bits interne, calcul sur 24 bits, multi algorithmes, pouvant adresser de 1 à 12 M° de sample, ... ), une version sensiblement proche du SAM9407 qui animera les Dream Sam XT, les Quasimidi (comme le Quasar) ainsi que le SX-16 de Doepfer. Si le Dream, concepteur oblige, est le premier à en profiter, Evolution et surtout Quasimidi en tireront nettement mieux parti, exploitant pleinement ses capacités de multi-synthèse. On peut imaginer que, plus poussé dans son développement, l'EVS-1 aurait pu tutoyer un Quasar, car il en avait les possibilités.
Une des qualités de l'EVS-1, c'est qu'il soit un vrai synthétiseur multi-synthèse. A l'époque, aucune machine dans cette gamme de prix ne le propose. Cela en fait un baby Kurzweil, toutes proportions gardées. Mais c'est aussi son principal défaut car ce synthé doit être programmé pour en tirer le meilleur et demande une bonne maîtrise des synthèses proposées, qui ne sont pas parmi les plus simples. Face aux lecteurs d'échantillons "rompler" prêts à l'usage, comme le U-110 et aux entrées de gamme comme le Yamaha TX81Z, l'EVS-1 met la barre haut, peu aidé par des sons usines vraiment décevant. Ceci expliquera sans doute son succès d'estime suivi de son échec commercial.
Il sera le seul synthé produit par Evolution. La société a perduré dans l'audio, produisant claviers de commande et autres contrôleurs. Elle est aujourd'hui une des divisions de M-Audio.
A l'allumage, l'appareil étonne favorablement par son ergonomie simple et bien pensée. Toute la gestion des Groupes et des fonctions globales se gère sans prise de tête depuis la face avant. On est presque à "une touche, une fonction", ce qui dénote une vraie réflexion utilisateur de la part des concepteurs, pour un engin d'une unité de hauteur.
L'appareil a clairement été concu pour s'intégrer dans un home-studio car les banques de sons ne peuvent être éditées que via le logiciel adhoc (Atari, PC et Mac), comme l'Oberheim Matrix1000. Cela ne limite pas l'usage live de l'expandeur car tout les paramètres de performances (Groupes) sont éditables via la face avant, de façon très aisée.
Venons en aux sons. L'EVS-1, c'est des algorithmes pouvant utiliser tout ou partie des 32 ondes stockées en EPROM, premier point fort. Ces ondes sont de 3 types :
- simple : sinus, triangle, carré, dent de scie
- complexe : carré atténué, carré avec résonance, dent avec résonance, dent atténué, clip soft et dur, 3 bruits
- échantillonné : cuivre, piano, basse, voix, cordes ...
Ces ondes sont traitées en 16 bits à 44 kHz, sur un seul cycle. Elles sont complétées par plus de 50 sons PCM de percussions offrant une belle dynamique (plus de 85 dB) et répartis en deux set, dans les banques 98 et 99. Par contre, à ce prix là, pas d'effets en interne : ne pas hésiter à lui adjoindre une petite réverb type SPX ou Midiverb, cela lui fait le plus grand bien.
Deuxième point fort, l'EVS-1 propose l'accès à plusieurs types de synthèse (merci le SAM), via 28 algorithmes dispo en ROM. Ces algorithmes peuvent être identifiés dans les familles suivantes :
- FM : modulation de fréquence à 4 opérateurs, comme le TX81Z. Il y a 4 algorithmes de base qui peuvent être modulés avec les 32 ondes.
- PM : modulation de phase à 4 oscillateur. Il y a 4 algorithmes de base.
- PD : distortion de phase modulé par les 32 ondes complexes, avec 3 algorithmes, comme les Casio.
- RM : modulation en anneau à 2x2 oscillateurs, ou 1x3.
- PWM : modulation par largeur d'impulsion, à 4 oscillateurs
- Soustractive : à partir de 4 ondes (dans les 32) filtrées ou se modulant.
- Additive : à partir des ondes complexes, comme certains Kawai.
En plus de ces formes "simples", l'EVS-1 propose des combinaisons FM/PM, FM/Soustractive, PM/soustractive, FM/PD, la plupart avec ou sans gestion de Feedback. Et aussi quelques extra comme un VOSIM (voix simulateur), un algorithme de Formant.
Troisième point fort, les capacités de modulation sont très étendues, à la Oberheim ou Sequential, complété d'une implémentation MIDI vraiment très complète, couvrant les 127 paramètres existant. Pratiquement n'importe quel paramètre d'une banque peut être modulé via la matrice par un grande variété de contrôleur (6 par sons X 8 par groupe). Je pense que bien programmé, ce synthé doit pouvoir produire de la synthése vectorielle, la seule qui lui manque par défaut.
Et le son, il est comment me direz vous ? Passons sur les sons d'usines, très peu représentatifs et qui squatte 80% de la mémoire, malheureusement (le gros défaut de l'appareil) : y en a pas 10 à garder. Pourtant, bien programmé, cet expandeur est un trésor caché qui ne demande qu'à briller. Il peut sonner très analogique, donnant des pads typés PPG, des brass et bass très convaincants, fortement modulé, riche en harmonique. L'absence de filtre ne se fait pas trop sentir grâce à la variété des types de synthèse, surtout quand ils sont combinés. C'est un synthé modeste en apparence, qui cache une grande diversité sonore.
Les sons FM, clairs et cristallins, sont bien au rendez-vous mais n'apporte rien en regard d'un TX de la même époque. Mais là ou il étonne, c'est sur les sons "complexes" et "contrastés" tant dans leur déploiement que dans leur modulation, surtout quand le son est issu de plusieurs layers bien disposés. On se croirait sur une machine L.A. ou à table d'onde : layer le même sons sur 3 couches avec panoramique et detune fait tout de suite son petit effet ;-)
Dans tous les cas, le son reste très typé, bien propre à l'EVS-1.
En fait, ce synthé est fait pour les amoureux acharnés (j'insiste) du design sonore pure et dure, sans preset presse bouton et sans idées préconçues. Il offre des possibilités de synthèse qui le rapproche des synthés de recherche, dans l'esprit des premiers analogiques sans vouloir les copier : il a été conçu avant le Vintage Revival. Cela reste un tout numérique, édité via un logiciel dédié. Alors qu'il a été vendu comme un expandeur peu coûteux constituant la base d'un home studio multi-timbrale 8 sons et 16 voix, il trouve sa vraie place dans un set complet et complémentaire, comme synthétiseur imaginatif à programmer à part entière. Encore une erreur de casting : mais que faisait le marketing ?
Un dernier point positif ? Le set de percussion à base de PCM, qui rappelle furieusement les sons de la Roland TR505 et du D110. Les sons sont déjà panoramiqué. C'est typé, mais très cohérent avec une grosse dynamique qui étonne, encore une fois ;-)
DESCRIPTION TECHNIQUE DU EVOLUTION SYNTHESIS EVS-1
Type : expandeur 19 pouces 1U
Clavier : non
Controlleur : tous de 1 à 127 via MIDI
Affichage : A barettes à 3 digit rouges
Aftertouch : oui
Portamento : non
Synthèses : 32 ondes (simples, complexes et échantillonnées) utilisées dans les 28 algorithmes suivant :
- FM 4 opérateurs,
- Modulation de phase,
- Distortion de phase
- Modulation en anneau,
- Synthèse additive,
Drums kit : 2 sets de percussion, PCM 16 bits à 44 kHz
Filtre : oui, mais à 6 et 12 dB, pas de 24 dB (sic)
LFO : oui, 2
Oscillateur : 64, 4 par voie
Enveloppe : oui, 4 à 6 segments
Polyphonie : 16 voies, avec affectation flottante des voies (5 règles possibles)
Multi-timbralité : 8 sons
Edition : oui, mais uniquement depuis un logiciel (PC, Atari ou Mac).
Split : oui
Mémoire interne : 99 banks dont 20 user, 20 groupes user de 8 banks chacun,
Séquenceur : non
Effets : non, il faut mettre une reverb derrière, ça transcende les sons ;-)
Sorties : stéréo jack
Entrée : non
Midi : In/Out/Thru, avec dump en Sysex.Dimension :
Poids : X Kg
Alimentation : externe
Consommation : Watts
Année de sortie : novembre 1990
Prix neuf : 2 990 Frs
Prix d'occasion : 57 € (2011)
Option :
- possibilité de mettre 2 EVS-1 en cascade.
SOURCES
Poids : X Kg
Alimentation : externe
Consommation : Watts
Année de sortie : novembre 1990
Prix neuf : 2 990 Frs
Prix d'occasion : 57 € (2011)
Option :
- possibilité de mettre 2 EVS-1 en cascade.
SOURCES
Mode d'emplois
Keyboards 39, page 96
SOS - liste de matos de seconde main
DeepSonic : splendides photos, goodies et MP3
Une série d'exemple de sons programmés sur le EVS-1
Une démo des sons synthétique
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Une série d'exemple de sons programmés sur le EVS-1
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DREAM Sam XR
UN EXPANDEUR FRANCAIS '80, CA N'EXISTE PAS ?

HISTORIQUE
La société DREAM (Digital Research in Electronic Accoustic Music) a été créée en France pour développer des puces dédiés aux traitements sonores. Ainsi, elle était le fournisseur des puces audio pour les cartes Guillemot (Maxi Sound Home Studio version 1 et 2, ...). Et elle fournira aussi le chips sonore des premiers synthétiseurs Quasimidi. Cette société existe toujours (Dream France) et développe toujours des processeurs audio spécialisés dont certains doivent se retrouver dans des synthés, des cartes sons et d'effets, des modules d'enregistrements bien connus (même dans les pianos numériques de la marque française Colmann). Ils savent encore mettre en avant aujourd'hui la qualité des échantillons fournis : les DreamWaves. Ca, c'est la grande histoire derrière la petite, celle du Sam XR, leur premier produit grand-public.
Le SAM XR a été conçu dans une optique informatique. C'est moins un expandeur qu'une carte son externe, ce qui explique la présence d'un porte RS323 et de sortie audio cinch. Son nom est déjà tout un programme : Synthèse Algorythmique Microprogrammé. Le produit était d'ailleurs aussi proposé sous la forme d'une carte son et d'un module sans face avant uniquement gérable via PC. Dream fournissait avec le Sam un logiciel dédié. A noter qu'un Sam peut être esclave Midi d'un autre Sam, doublant ainsi la polyphonie.
Une des propriétés de la Chips sonore élaboré par Dream, c'est de pouvoir supporter plusieurs types de synthèses. Dans le cas du Sam, on retrouve de la FM 4 opérateurs pour les sons instrumentaux et des samples pour les sets de batteries. Il faut remarquer que si cela a été échantillonné en 16 bits, mémoire limitée oblige, on se retrouve avec des échantillons très courts, trop court : les sons d'usines sont stockés en Eprom, avec le système. La pub parlait aussi de synthèse analogique, mais là, je ne vois pas trop ou elle se situe ...
A l'époque, Dream fournissait des sons téléchargeables dans les 27 patchs users, en Midi ou via la RS232 pour les Amiga et le Minitel (!). Clairement, le but était de faire mieux qu'un carte son.
IMPRESSIONS
Vous avez à dispo 96 sons et 3 sets de batteries de 28 sons, et vous pouvez sauvez 28 patch. Le son est sans souffle, propre et brillant. Vous pouvez cumuler 4 sons dans un multipatch : c'est là ou le Sam donne le meilleur. Ces multipatchs permettent de mapper les 4 sons à volontés sur le clavier, en tenant compte de la vélocité, du désaccordage fin, de la brillance. Cela donne des multipatchs expressifs et dynamique. Le Sam ne fait que ça mais il le fait vraiment bien. Surtout pour une machine sortie en 89.
Vous pouvez dépasser la limite des 4 sons par multipatch en empilant les canaux Midi. Vous atteignez alors 8 sons maximum empilés sur 16 voix maximum de polyphonie : un peu limité. Les sons, surtout lorsqu'ils sont joué en single multipatch (4 sons), tiennent bien la route. Ni cherchez pas un bon piano mais laissez vous surprendre par les nappes, les orgues et les cuivres. Il y a du bon, c'est certains. Et passé à travers une petite reverb, cela devient très bien.
Par contre, évitez le mode Multi (8 sons sur 8 canaux Midi), la polyphonie ne suit pas et les patchs simples sont assez pauvres, en retrait par rapport à un 4 opérateur comme le TX81Z. Là, c'est plus proche du DX27. Le Sam dispose aussi de 3 modes monophoniques, dont un qui permet de simuler une sorte de "chorus" Midi par redéclenchement de la note joué. On retrouve là le même système que dans le Yamaha TX81Z.
DESCRIPTION TECHNIQUE DU DREAM SAM XR
Type : expandeur non rackable
Clavier : non
Controlleur : via MIDI
Affichage : A barettes à 4 caractères rouges
Aftertouch : oui
Portamento : non
Synthèse : FM 4 opérateurs et 28 échantillons PCM pour les drums (16 bits/44 kHz)
Drums kit : 3 sets de percussion
Filtre : non
Enveloppe : non modifiable
Polyphonie : 16 voies avec 3 modes monophoniques.
Multi-timbralité : 8 sons
Mémoire interne : 99 patchs, 32 multipatchs (dont 4 preset), 28 patchs user.
Séquenceur : non
Effets : non
Sorties : stéréo cinch
Entrée : RS232
Midi : In/Out/Thru
Dimension :
Poids : X Kg
Consommation : Watts
Année de sortie : sept 1989
Prix neuf : 2 000 Frs
Prix d'occasion : 30 € (2011) Options : non
Dimension :
Poids : X Kg
Consommation : Watts
Année de sortie : sept 1989
Prix neuf : 2 000 Frs
Prix d'occasion : 30 € (2011) Options : non
SOURCES
Mode d'emplois
Keyboards
DISC, article de David Korn
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Mis à jour le 21 août 2011
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