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Roland M-VS1 Vintage Synth

DES VIEUX SONS ET DES BONS !



HISTORIQUE

La série des expandeurs M est issu des cartes SR-JV et VE (sauf le M-GS64) qui permettaient d'étendre les capacités des synthés XP et des expandeurs JV. Il y avait ainsi 5 expandeurs Roland :
- M-GS64 : le généraliste du groupe, concurrent du Akai SG-01K, reprend les sons du SC88.
- M-DC1 : basé sur la carte SR-JV Dance.
- M-SE1 : rassemblant des ensembres cordes avec traitement RSS 5 (tridimensionnel)
- M-OC1 : offrant l'accés à une grande palette de sons orchestraux
- M-VS1 : collection de son vintage, concurrent direct du Akai SG-01V (plus modeste en qualité sonore)
- M-BD1 : ensemble de sons de basses et de batterie. un des modules les moins connu.

PRESENTATION

Le M-VS1 reprend en particuliers des sons des cartes SR-JV 80-94, SR-JV 80-08, de la série JV et XP. Il offre une collection de sonorités analogiques de toutes beautés, couvrant un large spectre d'appareils, issues des Roland Jupiter, Super Jupiter 4, 6 et 8, Juno, System 700, TB303, TR808, CR78, série SH et même le D50. On y trouve aussi en bonne place des échantillons pris sur les Arp, Hammond B3, MiniMoog, Matrix, Oberheim 2-voices, Prophet 5, ... Le Roland M-VS1 se rapproche plutôt, sans l'égaler, du E-mu Vintage Keys (93) sortie 2 ans plus tôt et qui aura fortement marqué les esprits.

A la base, c'est de la synthèse RS-PCM (ReSynthesis-PulseCodeModulation) qui apparait dans la série U (U110, 1988) en 12 bits puis qui est développée avec filtre résonant multi-mode sur le U20, le D70, le MV30, le JD800 puis en 16 bits dans la série JV : du multi-échantillon re-samplé et modulé. Ce n'est pas du bête sample de première génération. Comme le dit Roland "les caractéristiques de chaque harmonique à l'intérieur d'un échantillon sont évaluées avant de modifier le caractère général du contenu du son en réglant chaque enveloppe d'harmonique". C'est un des points qui marque l'oreille : ce petit module de sons presets offre des patchs extrêmement dynamiques, expressifs, très loin des boites à sons "rompler" habituelles. C'est aussi dû aux filtres qui ont l'air de très bonne qualité : le Time Variable Filter (TVF), uniquement éditable en mode GM-GS et via midi. Les sons ne sont pas d'emblés éditables, mais c'est possible avec n'importe qu'elle éditeur de la série JV, car le moteur est identique au JV-880, JV-1080, XP et consorts. Attention, éditable ne veut pas dire sauvegardable : ce n'est pas prévu.

DESCRIPTION TECHNIQUE

Type : rompler de samples analogique
Visualisation : écran 3 digit.
Synthèse : identique au JV1080 (4 partial pour 2 tones pour 1 patch) en 64 bits
Filtre : TVF multimode
LFO : 2 à 7 ondes et 2 destinations
Enveloppe : 3
Nombre de sons : 255 wave réparties en 256 patches (éditable uniquement via MIDI)
Mémoire : 8 M° de mémoire d'ondes 16 bits linéaire compressées valant environs 16 M°
Multitimbrale : 7 sons simultanés + 1 set de batterie
Polyphonie : 28 (mais elle diminue très vite à l'usage)
Set de batteries : 8
Performance : 17
Effets : reverberation (8), chorus (3)
Midi : In/Out/Thru x 1
Sortie : stéréo, casque
Entrée : stéréo (sans traitement interne)
Poids : 2,6 kg
Année de sortie : 1995
Prix neuf : 3 650 Frs
Prix d'occasion : 100 € (2008)

SOURCES ET LIENS

Catalogue PianoShow 95, page 6.
Catalogue DirectMusic 95, page 51.
Birdland : roland MVS1
Rolandmuseum : Roland MVS1
Studio d'Azy : Une présentation rapide
Synthman : page sur les Roland Sound Expansion
Exemple de sons provenant de la carte SR-JV80-04
SoundOnSound : review des modules
Jenfi Home et sa présentation complète

Mise à jour le 12 mai 2012

Ensoniq ESQ1

UN SON ANALO/NUMERIQUE QUI NE S'OUBLIE PAS

Même si le terme de première workstation "grand public" a été fortement préempté par le Korg M1 (88) et le Roland D20 (88), l'histoire doit rendre justice au ESQ1, arrivé en 1986 (et à qui le M1 et le D20 ont beaucoup emprunté : hommage à une référence ?). Avant, il y avait bien des workstations, mais elles relevaient du fantasme pour le commun des mortels : Synclavier, PPG, Fairlight, AudioFrame, Diaxys voir l'Oberheim OB8 (avec ses modules Dsx et Dmx). D'ailleurs, en fait, c'était bien ces dernières qui méritaient l'usage du terme workstation.

HISTORIQUE

Il est le premier à associer dans une même machine - et à ce prix - un synthétiseur puissant et multi-timbrales, un sequenceur réellement performant et des capacités de contrôle MIDI qui ont font le coeur de commande d'un home-studio. Il ne lui manque que des effets, ce qu'une Midiverb de l'époque compensait rapidement.

L'ESQ1 est le résultat du travail des équipes d'Ensoniq. Ce sont les anciens concepteur du Commodore 64, qui avait déjà fait trés fort en lançant le Mirage (85), le premier sampleur pas (trop) cher : le marché américain se souvient encore du son caractéristique de ce 8 bits. A ce titre, l'ESQ1 est une machine qui exploite pleinement les capacités d'un processeur dédié : le Q-chip (le même que le Mirage). Et surtout, c'est une machine conçue pour les musiciens qui aime faire leur son : ce n'est pas un lecteur d'échantillons mais un vrai synthétiseur ;-)

A l'époque, c'est pourtant son piano multi-échantillonné qui va en marquer beaucoup (1 échantillons par octaves). Mais ce serait oublier la puissance de cette machine : 3 oscillateurs par voie offrant l'accés à 32 formes d'ondes (ondes additives, formants, ondes multi-échantillonnées), une vraie stéréo, 3 LFO, 4 Enveloppes à 6 étages/7 segments, des filtres analogiques (CEM3379) résonnant 24 dB/4 pôles. L'ESQ1 peut produire une grande variété de sons : des nappes trés PPG, des leads à la Moog, des strings à la Oberheim ... tous ça l'ESQ1 vous le donne.

En 88, le ESQ1+ (sequenceur de 20 000 notes, 80 sons d'usines sur cartouche) puis le SQ80 (89) prend la suite, rajoutant l'aftertouch polyphonique, un lecteur de disquette, 75 formes d'ondes multi-échantillonnées et mieux bouclées, 5 kits de batterie et une enveloppe de réverb (et le tout compatible avec les banques sons et séquence du ESQ1). Puis ce sera le VFX (suivi du VFX sd), qui mettra la barre encore beaucoup haut. Mais c'est une autre histoire.

IMPRESSIONS

L'ESQ1, il ne fait pas synthé plastoc à l'italienne. Il y a de la tôle, et ça se sent au bout des bras. De construction solide, il résiste aux années et les composants internes sont de qualités. C'est du synthé US de la grande époque. Le clavier est agréable et les possibilités MIDI étendues en font un bon clavier de commande standard. Si ce n'était son poids, ce serait le clavier de scène idéal à trimbaler sans trop se préoccuper de sa fragilité.

Ses sons m'ont toujours laissé sans voix. Sa synthèse hybride à 3 oscillateurs, nourrie d'échantillons 8 bits et de courbes analogiques, produit des timbres d'une rare puissante sonore. Plus tard, le VFX nous fera le même coup en mieux. L'ESQ1 n'est pas un lecteur d'échantillons mais bien un synthé d'une rare puissance. Je n'ai pas souvent entendu d'aussi belles nappes, graineuses à souhait, vibrantes et modulées. C'est l'anti DX7 par excellence. Il est aussi très à l'aise sur les basses, qu'elles claquent ou pas. Ainsi que sur les sons très électro. Sa dynamique est bluffante et il faut veiller aux niveaux sous peine de saturer.

La programmation est assez aisée. Tout les accès aux pages se font via les boutons dédiés répresentant sur le panneau avant la structure d'un son. Chaque détail de page est ensuite accessible via le menu à 8 boutons entourant l'écran. C'est clair et rapide et beaucoup de concurrents s'en inspiront. On est loin de la complexité d'un DX7.

DESCRIPTION TECHNIQUE DE L'ENSONIQ ESQ1

Type : workstation
Clavier : 61 notes, lesté, avec sensibilité et vélocité polyphonique, d'origine Fatar
Aftertouch : non
Synthèse : soustractive,
Mémoire : table de 32 ondes échantillonnées ou analogique, avec traitement analo-numérique
Résolution : 8 bits (idem Mirage partageant la même puce)
Oscillateurs : 3 digitaux par voie (24 en tout), synchro des ocs 1 et 2, modulation en anneau
Enveloppes : 4 à 7 segments
Filtres : analogiques 4 pôles, 24 Db (6 Db/pôle) résonnant
Polyphonie : 8
Multi-timbralité : 8
Split : oui, avec accord par partie splitté
Layer : oui
Mode : Poly, Omni, Multi ou Mono
Mémoire interne : 40 sons internes, 80 sur cartouches
Sauvegarde : cassette, cartouche, SysEx,
ROM : 3.5 changeable sur puce
Séquenceur : 8 piste, 2400 notes (10 000 avec extension), 10 songs, 30 patterns de 999 mesures maximum.
Effets : pas d'effet (delay midi possible)
Sorties : stéréo
Entrées : non
Midi : In/Out
Dimension :
Poids : lourd ;-)
Année de sortie : 1986
Prix neuf : 12 000 Frs
Prix d'occasion : 300 € (année 2011) en hausse

SOURCES ET LIENS

Musicien n°3, page 88
Keyboards n°3, page 64
Keyboards HS n°4, page 35
SynthMuseum : ensoniq esq1
vintagesynth : page sur l'esq1
Ensoniq ESQ1 Hacker Pages : la trousse à outil pour entretenir l'ESQ1
Site de Margus sur l'ESQ1
La page de Buchty
MyAnalogGear : page sur le ESQ1
Le site bien documenté de Rick C.
http://soundprogramming.net/synthesizers/ensoniq/ensoniq_esq_1


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Mise à le jour le 10 janvier 2011