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E-MU ESI4000

LA PUISSANCE EMU ACCESSIBLE 


L'ESI 4000 prend sa place dans la longue lignée des sampleurs EMU. On peut le considérer comme le digne successeur de l'EMU III, car son système est un upgrade du ESI-32, lui-même descendant direct de l'EMU III.

HISTORIQUE

Si EMU est réputé, à raison, pour ses sampleurs - dont l'emblématique Emulator -, cette firme a débuté en 1971 dans la synthèse sonore par la réalisation de modulaires, eux aussi très appréciés. Ce qui les fait passer à l'Emulator ? La rencontre avec le Fairlight CMI, en 1980. Finalement, l'Emulator a été voulu comme une version "grand public" du Fairlight, comme l'Ensoniq Mirage le sera pour l'Emulator. EMU est le principale développeur avec AKAI, et dans une moindre mesure Roland et Yamaha, des sampleurs hardwares entre 1980 et l'arrivée des cartes sons suffisamment puissantes pour entraîner leur raréfaction.

Petite révision de la famille de sampleurs EMU qui ont précédés l'ESI 4000 :
- Emulator 1 (1981) : la référence historique qui inaugure 10 belles années pour EMU. C'est un sampleur 12/8 bits à 27.7 kHz, à affectation dynamique des 128K de mémoire, 2 à 8 voix selon version, construit autour d'un Z80, pas MIDI au début, vendu aux alentours de 10 000 $. La version Mark II sera la plus réussi avec : un meilleur sequenceur, le MIDI, de nouveau VCF et VCA, le tout moins cher.
- Emulator II (1984) : annoncé prématurément, il entraîne l'arrêt de production du I trop tôt, laissant EMU sans ventes pendant plusieurs mois. C'est ce genre de péripéties qui va durablement fragiliser la société jusqu'au rachat par Créative. L'Emulator II est sans doute le plus connu et celui qui va installer la réputation de la marque : 8/14 bits à 27,7 kHz, 8 voies, multitimbrale, 1 M° de mémoire, toujours autour du Z80.
Emax I (1987) : globalement, il reprend les specs d'un Emulator II amélioré autour de processeur EMU. 12/8 bits à 42 kHz, 8 voies, multitimbrale, 512 K° de mémoire, filtre analogique, OS du EII. Les versions HD (1987), SE (1988) et Plus (1989) apportent DD interne de 20 M°, SCSI, OS améliorant l'usage des DSP. Il existe en rack et clavier.
- Emulator III (1987) : L'Emulator de la maturité dans toute sa domination. Ses caractéristiques seront longtemps la norme : 16 bits à 44,1 kHz, 16 voies stéréo, multitimbrale, 8 M° de mémoire, SCSI, séquenceur 16 pistes, disquette 3,5, DD interne de 40 M° et OS remis à niveau. C'est l'arrivé de la F-Chip qui permettra de suréchantillonner avec une qualité inconnue à l'époque, à ce prix là. Et il sera aussi disponible dans une rare version rack.
- Emax II (1989) : Face à la pression d'Akai, EMU upgrade son Emax, en plusieurs étapes. On se rapproche de l'Emulator III : 16 bits à 39(?) kHz, 16 voies mono, multitimbrale, filtres digitaux typé analogique (H-Chip), 1 M° de mémoire, SCSI, séquenceur 16 pistes, disquette 3,5, DD interne de 40 M° et OS remis à niveau. Existe en version rack 3U et clavier. Les améliorations arrivent dès 1990 avec le Turbo : stéréo, 2 puis 8 M° de mémoire, DD jusqu'à 127 M°.
- Emulator IIIX (1993) : version rack 3U du E3 remis à jour : il n'y a que l'OS qui reste commun. Les filtres deviennent digitaux (H-Chip), 32 M° de mémoire, I/O digital, DD interne de 105 M°. Mais ce produit souffre face à l'offensive Akai et marque le pas au lieu d'instaurer un nouveau niveau de référence. C'est le début de la fin de l'ère Emulator.
- 1993 : Rachat d'EMU par Créative Labs
- ESI 32 (1994) : C'est le successeur de l'Emax II Turbo et l'ancêtre du ESI4000, uniquement disponible en rack 2U. Il reprend la plupart des fonctions de l'Emulator III avec le hardware du IIIX : 16/18 bits à 48 kHz, 32 voies (16 stéréo), multitimbrale, 19 filtres digitaux typé analogique (H-Chip), 32 M° de mémoire, disquette 3,5, DD interne ou externe de 8 G° et OS de l'Emulator III remis à niveau. Option : SCSI, carte Turbo avec effets, ZIP interne. C'est la machine qui va démocratiser l'accès au son Emulator en conservant l'esprit de l'Emulator III.
- Emulator IV (1994) : L'ESI 32 positionné entrée de gamme, il manquait un vrai successeur à l'Emu IIIX. Ce sera chose faite avec Emu IV en rack 3U. Il propose un nouveau processeur Motorola 68040, 16 AD/18 DA bits à 48 kHz, 128 voies (64 stéréo), multitimbrale 16, 32 filtres digitaux typé analogique (H-Chip), 128 M° de mémoire, disquette 3,5, DD interne ou externe, SCSI, sequenceur 48 pistes et OS nouveau (enfin). En option ; doublement des entrés MIDI, carte multi-effets,
E64 (1994) : Entre ESI 32 et l'Emu IV, il y avait encore la place pour une autre machine intermédiaire. Ce sera l'E64, un Emu IV like avec moins de mémoire et de voix : rack 3U, 16 AD/18 DA bits à 48 kHz, 64 voies (32 stéréo), multitimbrale 16, 32 filtres digitaux typé analogique (H-Chip), 64 M° de mémoire, disquette 3,5, DD interne ou externe, SCSI, sequenceur 48 pistes et OS nouveau : EOS.
- E4K (1996) : upgrade du Emu IV intégrant la ROM du e-Synth. Une version Turbo full option. Une version clavier existera (E4K)
E6400 (1996) : upgrade du E64 acceptant les options du Emu IV. E-Synth en option.
E-Synth (1997) : un Emu IV toute option intégrant une ROM de 64 M° de 100 sons éditables. Il y aura une version clavier.
- ESI 4000 (1998) : l'upgrade du ESI32, très proche de l'Emulator IIIX pour le soft et de l'E64 pour le hardware, pas loin de l'Emu IV. 16/18 bits à 48 kHz, 64 voies (32 stéréo), multitimbrale, 19 filtres digitaux (H-Chip) et le Z-Plane, 128 M° de mémoire, SCSI, disquette 3,5 remplacable par un DD SCSI interne ou un ZIP, OS de l'ESI 32 remis à niveau. Option : carte Turbo avec double effets 24 bits, ZIP interne. A noter une nette amélioration des DSP dédiés.
ESI 2000 (1999) : une version moins chère du ESI 4000, mais en conservant toute les caractéristiques.
E6400 Ultra (1999) : upgrade du E64 acceptant les options du Emu IV. E-Synth en option.
E4X Ultra (1999) : upgrade intégrant un nouveau processeur 32 bits, des entrées A/D 20 bits, une carte d'effet 32 bits et l'EOS V4.
E5000 Ultra (1999) : idem, mais version 64 voix du E6400 Ultra.
- E4 Platinum (2000) : le dernier porte drapeau Emulator, full option.
- 2002 : fin des Emulators et des systèmes EOS.

SPECIFICATIONS TECHNIQUES

Type : sampleur expandeur
Ecran : LCD rétro-éclairé ???x???
Clavier : non, (reçoit vélocité enfoncement et relachement)
Trigger : 10 boutons programmables en façade
Aftertouch : en réception
Echantillonnage : A/D stéréo 16 bits à 44,1 kHz max, surréchntilloné 128 fois, D/A 18 bits
Format supporté : Akai S, EMU
Système : basé sur celui du Emulator III, dernière version 3.02
Processeurs : 32 bits Motorola 68306, processeur dédié G-Chip v2, H-Chip v1.5
Filtres : 19 types pour 64 filtres 6 pôles paramétrables et résonnants, dont le Z-Plane
Polyphonie : 64 voies mono, 32 voies stéréo
Multi-timbralité : 16
Mémoire rom : 512K pour mémoriser l'OS. 
Mémoire ram : 128 M° maximum, 256 presets max, 999 samples max.
Mémoire interne : disquette 1,4 M° ou support SCSI (DD 4 G° max, ZIP, ...) compatibles
Mémoire externe : via SCSI (CD-ROM, DD 4° max, ZIP, ...) compatibles
Séquenceur : lecteur de MIDIfiles 0 uniquement
Effets (en option Turbo) : 2 blocs de 2 bus d'effets 24 bits
Sorties : stéréo + 2 assignables (option Turbo : 6 assignables)
Entrées : stéréo
Midi : In/Out/Thru,
Connectique : 1 SCSI externe, 1 SCSI interne
Dimension : rack 2U, 43x26x9
Poids : 4,5 Kg
Année de sortie : 1999
Prix neuf : 1 800 €
Prix d'occasion : 66 € (2010)

LIENS ET SOURCES
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Mise à jour le 8 octobre 2011

Yamaha A4000

L'AUTRE ECHANTILLONNEUR


HISTORIQUE

Si avec le A4000, Yamaha n'en est pas à son premier essais, on peut pas dire qu'avec son sampleur précédent - le TX16 W - il ait réussi son coup. Sortie à une époque (1987) ou arrivaient les premiers vrais 16 bits "abordable" et "plus ou moins" professionnel (Akai S1000, Cazio FZ1) ou faux 16 bits (Roland S550), le TX débarquait avec 12 bits et un systeme lent. En fait, il était déjà dépassé à sa sortie. Ce qui le sauvait, c'était ses hautes fréquences d'échantillonnage (ca compte tout de même) et son prix serré : moins de 9 000 Frs (FZ1 : 10 000 Frs, S550 : 16 500 Frs, S950 : 15 700 Frs, S1000 : 34 000 Frs !). En 93, des suèdois sortiront une mise à jour de l'OS, nommée Typhoon, qui redonnera de sérieuses couleurs à la machine avec une interface objet plus rapide, l'allocation dynamique des voix, 2 LFO indépendants, resampling réglable, système nettement plus rapide, support du RS422 et du format AIFF ... De quoi attendre la génération suivante.

Yamaha va longtemps être absent de ce marché, laissant le beau rôle à Akai, Emu, Ensoniq et Roland. Ils reviennent en 1995 (ils ont attendu 8 ans !) avec le A7000 (sampleur haut de gamme) qui sera uniquement disponible au Japon. En 1997, ils le déclinent avec l'A3000 : on sent qu'ils ont bien observé la concurrence et aussi le public. Cette machine, assez facile d'accès, offre un rapport qualité prix rare à l'époque : 128 M° de ram, DD SCSI, 64 voies de polyphonies, 3 multi-effets et un traitement du son qui en fait aussi un trés bon synthétiseur, tout ça pour moins de 12 000 Frs. En fait, c'est beaucoup plus qu'un sampleur pour le prix d'un bon synthé.

Mais la machine souffre de quelques défauts : l'OS est lent et la programmation pas trés graphique. Pour compenser ces points faibles, Yamaha sort une V2 de l'OS pour le A3000 mais surtous déploient la gamme avec le A4000, A5000. C'est ces deux modèles qui représentent la forme la plus aboutie de la série A.

Dans la continuité, on trouvera le SU700 (1999) avec un coeur de A3K. Le SU700 lancera une série qui comptera le SU200, le SU10. Puis arrivera l'aboutissement : la groveboox RS7000 (2001) qui embarque un coeur de sampler Série A4K et beaucoup d'autres choses. La série des samplers A ne sera pas remplacé en tant que tel, mais deviendra l'étage Sample des totalement sous-estimés EX5.

IMPRESSION

Ce sampleur est une sorte d'aboutissement du concept de sampleur hardware. Il arrive bien après tout les autres, juste avant l'explosion des plugs in et autres VST. A sa sortie, il est un des meilleurs sampleurs de sa génération et pourtant, il est déjà dépassé.

Le Yamaha A4000 reprend le format global du A3000 avec un changement visible : l'écran a été notablement aggrandi. On y gagne en confort de travail, surtout que les pages de menu et de sous menu ne manquent pas.

L'une des forces de cette machine, c'est que c'est beaucoup plus qu'un simple lecteur d'échantillon. Elle offre un niveau d'édition rarement atteint sur un sampleur, ce qui en fait un véritable outil de synthèse. L'étage synthèse sonore est très complet et permet même de programmer en soustractive sans sample : un vrai synthétiseur avec LFO, filtre, env, ... Le travers d'une machine si complète, c'est sa complexité de programmation. Si vous vous arrétez au chargement de samples, pas de problème. Dès que vous passez à l'édition, manuel et pratique intensive obligatoire pour maîtriser la bête. Mais après l'effort, le réconfort car il vous en donnera pour votre argent.

Un autre point fort, c'est l'étage multi-effets. Vous avez 3 multi-effets donnant accès à 96 programmes extrêmement bien fait. Surtous, comme sur le QuadraSynth, ces effets participent totalement de la création du son. Ce ne sont pas des caches misères, poser pour masquer la faiblesse du moteur, mais bien des programmes pensés pour le sampleur : un vrai plus indéniable. Attention, vous ne disposez que de 3 effets et pas plus pour l'ensemble d'un set. Si vous visez un set multitimbrale varié, resamplez vos sons avec l'effet qui va bien ou prenez le A5000, avec 6 multi-effets.

Une des faiblesses de ce sampleur, c'est la fragilité de certains éléments. Je pense en particulier à deux points : les boutons sous l'écran, le disque dur. Pour les boutons, il n'y a pas d'autre solution que de les commander sur internet. Heureusement, ils tiennent facilement 10 ans. Pour les disques durs, après avoir grillé mon deuxième disque en 2 ans, j'ai commandé un lot de 10 disques de 10 G° à 2 € le disque. Me voila couvert pour 20 ans.

Une autre faiblesse, c'est la relative lenteur de chargement des samples. Le problème est sensiblement résolu avec la dernière version de l'OS et un disque dur "rapide". Mais comparé à un Emu ou un Akai de même génération (E4 ou S3000), cela reste lent.

SPECIFICATIONS TECHNIQUES

Type : sampleur expandeur
Ecran : grand LCD rétro-éclairé 320x80
Clavier : non, (reçoit vélocité enfoncement et relachement)
Aftertouch : en réception
Echantillonnage : A/D 20 bits à 44,1 kHz resamplé 64 fois, D/A 24 bits resamplé 8 fois
Format supporté : WAW, AIFF, série EX, SU, TX, Akai S, EMU E3, Roland S760
Filtres : 2 LFO synchronisables, 16 filtres paramétrables et résonnants
Polyphonie : 64 voies,
Multi-timbralité : 16
Mémoire ram : 128 sons dans les limites de la mémoire (128 M° maximum)
Mémoire interne : Disque dur IDE de 10 G° (8 partitions de 1 G° maxi), disquette 1,4 M°
Mémoire externe : via SCSI (CD-ROM, DD, ZIP, ...)
Séquenceur : lecteur de MIDIfiles 0 uniquement
Effets : 3 blocs de 96 effets (3 effets simultanés maximum)
Equaliseur : 4 bandes
Sorties : stéréos + 2 assignables, prise casque
Entrées : stéréos
Midi : In/Out/Thru,
Connectique : 1 SCSI externe, 1 IDE et 1 ATAPI interne
Dimension :
Poids : lourd ...
Année de sortie : 1999
Prix neuf : 12 900 Fr (2000 €)
Prix d'occasion : 150 € (2009)

LIENS ET SOURCES

DeepSynthesis : yamaha A4000
Keyboard n°113 : Yamaha A3000, p40
Page officielle de Yamaha sur le A4000
Loopasonic : des centaines de samples gratuits
Neoprimitive, page sur la série des Sampler A
Synthmania : page très complète
SoundOnSound : présentation des A4000 et A5000
DeepSynthesis : belle page sur le A4000

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Mise à jour le 24 décembre 2011

ROLAND S760


PEOPLE, LET'S GROOVE WITH S-760 !


Si les samplers Roland sont aujourd'hui identifiés aux séries SP, MC, MV et aux étages intégrés dans ses synthétiseurs, il fut un temps ou Roland proposait une ligne de sampler à part : la série S. L'histoire commence en 1986 et culmine avec le modèle ici présenté : le S760.

HISTORIQUE

Roland aborde le terrain de l'échantillonnage avec le S10 (1986), et son expandeur le MKS100, à l'époque des synthés Alpha Juno. Cette machine n'a pas pour ambition d'attaquer l'Emulator II et autres Akai S900 mais plutot d'offrir le sampling à une clientèle plus large, comme venait de le faire Ensoniq avec le Mirage (1985) et le fera Korg avec le DSS1 (1986) et Casio avec le FZ1 (1987). Voici les principales machines sorties par Roland dans la série S :
- S10 (clavier) . Le premier sampleur Roland, idéal pour s'initier et faire du lo-fi sampling. Quelques specs : 12 bits à 30 kHz, 8 voies, multitimbrale 4 sons, mémoire de 256 K°, filtres analogique des Alpha, arpégiateur, MIDI, disquette 2,8".
MKS100 expandeur du S10 en rack 19" 2U. Il vient clôre la série des MKS.
- S220 (1986) est la version améliorée du S10 avec 16 voies de polyphonies en rack 19" 2U.
- S50, clavier (1987). On peut le considérer comme le premier sampleur professionnel de Roland, avec une réelle profondeur de programmation. Roland y intègre pour la première fois (en option) un écran externe, une souris, une tablette graphique et une télécommande, transformant cette machine en un outil plus versatile et efficace que ses rivaux : une sorte de mini Fairlight. Les filtres digitaux TVF et TVA font leurs apparitions (issu du D50) alors qu'un séquenceur (SYS503) se rajoute aux possibilités évolutives de la machine (OS 2.0 sur disquette). Les specs évoluent : toujours 12 bits, 756 K° de mémoire, polyphonie 16 puis 32 (OS 2.0), multitimbrale 4, 4 sorties assignables, disquette 3,5", rack 19" 1U..
- S330 (1988), expandeur du S50, multitimbrale 8, 8 sorties assignables.
- S550 (1987) version améliorée du S330 avec 1,5 Mb de mémoire en rack 19" 2U, SCSI en option.

Avec la série S7xx, Roland doit passer un cap pour suivre Akai qui avec son S1000 (1989) a mis la barre haut. Roland veut devenir un des leaders de l'échantillonnage hardware. On retrouve les développements de la série JV (filtres excellents) autour d'un coeur de sampling très abouti : un vrai 16/24/20 bits linéaire (alors que l'Akai S1100 travaille en 16 bits interpolé). La série S7xx permet d'accéder aux excellentes librairies de sons Roland, qui sont encore aujourd'hui des références, à l'instar de celle d'Emu.
- S770 (1990). Longtemps attendu, il arrive pour faire face aux S1100 d'Akai. Il remplace sans problème le S550 et devient un des samplers historiques de Roland. Son prix aussi est historique : 52 000 Frs ! Les specs : 16/24/20 bits à 44 kHz, 16 M° mémoire max, polyphonie 24, 8 sorties assignables analogique, i/e  numériques, entrées stéréo, SCSI (DD int de 40 M°, ext de 1G° max), rack 19"3U, 1 egaliseur par voie, filtre multimode résonnant et rééchantillonnage poussé.
S750 (1991). C'est le S770 en version hardware downgradé car le prix du grand frère bloquait les ventes. Les specs en moins : pas de disque dur onboard, plus d'e/s numérique. Mais il bénificie d'un nouvel OS, de 18 M° de ram et surtout coûte presque moitié moins cher (27 000 Frs).
- SP700 (1993). C'est la version sample player du S750 v2.0, avec quelques "évolutions" : 32 M° de ram maxi, plus de lecteur de disquette (tout passe par le SCSI), enfin capable de lire les banques Akai S1xxx, pas de possibilité d'édition des sons, plus de souris ou d'écran externe, tous se fait sur le grand LCD. Et le prix tombe à 15 300 Frs !
- S760 (1994). Roland fait face à la concurrence féroce d'Akai  qui vient de sortir la série S3xxx et décide de mettre tout le savoir faire de la série S7xx dans un rack d'une unité. Les specs sont une synthèse de la série (cf ci-dessous).

La série S sera conclu par le VP9000 qui fera la charnière avec la génération suivante, intégrée dans des stations de travail dédiées comme les MV ou les workstations Fantom capable de lire les librairies de samples S7xx.

En plus de la série S qui est un peu la colonne vertébrale du sampling Roland, la marque va sortir plusieurs machine plus spécifique, la plupart du temps construite autour d'un moteur de la série S :
- W30 (1989). Un S330 clavier avec une séquenceur tiré des MC, mais pas d'effet. C'est la première grosse workstation de Roland, réponse au Korg M1, le D20 jouant dans une cours au dessous.
- DJ70 (1992). Une machine développée par les ex-equipe de SIEL en Italie autour du S750 et dédiée au DJ avec déclencheur de boucles, scratch et mini-clavier, mais sans SCSI, moniteur et DD.
- MS1 (1994). Sampler de phrase avec 8 pads.

IMPRESSION

Voilà une machine qui m'a longtemps intrigué. Roland avait eu deux phases bien différentes avec ses sampleurs. La première, assez moyen de gamme, jusqu'au S550, puis une violente course à l'armement contre Akai qui va les amener à sortir la série S7xx qui était inatteignable pour le commun des home studio. Par contre, elle va devenir, grâce à sa bibliothèque sonore, un standard en musique à l'image et musique orchestral, bien loin du monde techno que sa complexité rebutait. C'est seulement avec l'arrivée des instruments orchestraux virtuels que la série S7xx va fléchir et perdre pied.

Le S760 représente l'aboutissement de la série et aussi son terme. Il en reprend tous les points forts dans un format rack 1U. On a rarement fait aussi petit et puissant. Le système est ouvert et, au contraire du S750, il intègre (en option obligatoire) les E/S numérique et la sortie vidéo. Pas de DD interne mais une parfaite intégration dans le flux SCSI et la capacité de recevoir des samples directement par ce biais.

Grâce à l'écran déporté, il propose cette interface "msx" qui devait faire fureur en 1980, mais était déjà bien ringarde en 1990. L'édition en est grandement facilitée, même si la gestion via l'écran LCD inboard a été réellement améliorée comparativement au S750 : écran plus grand et surtout logique des menus revue avec le Quick Sampling (merci le DJ-70). On peut presque l'utiliser sans moniteur externe. Mais il faut alors oublier l'édition conviviale à la souris sur grand écran.

La sonorité est un des plus indéniable. Comme le Yamaha A4000, c'est plus qu'un simple échantillonneur, car il a toute les capacités d'un vrai synthétiseur (filtres mutimodes résonnant par voie, LFO à 8 ondes, ...) qui explique en grande partie le grain typique de ces sampleurs. Le S760 n'est pas transparent, bien au contraire. Et c'est ce qui fait sa réputation. On est loin des filtres "neutre" des Akai ; ici, le son s'épaissit, gagne en dynamique. Les nappes s'animent et se colorent : Roland a toujours mis un point d'honneur à faire des machines avec une réelle musicalité. Comme c'est écrit sur la carte mère : "People, let's groove with S-760"

Dans mon set, le S760 est couplé au SP700. A l'un d'édition, à l'autre la lecture. La SP700 embarque son OS en rom et un disque dur avec chargement de la config au démarrage et se passe très bien d'écran externe. Par contre, dès qu'il faut travailler le sample, retour sur le S760, son moniteur et sa souris : je ne connais pas plus confortable sur système hardware d'époque.

SPECIFICATIONS TECHNIQUES

Type : sampleur expandeur
Ecran : LCD rétro-éclairé 160x64
Clavier : non, (reçoit vélocité, enfoncement et relachement)
Aftertouch : en réception
Echantillonnage : A/D stéréo 16 bits à 32 kHz, 44,1 ou 48 kHz max, calcul sur 24 bits surréchantilloné 128 fois, D/A 18 bits
Format supporté : Roland série S, Akai S1xxx
Système : issu du S770 & S750, dernière version 2.24
Processeurs : risc 24 bits
Filtres : TVF et TVA, résonnant, passe-haut et passe-bas
Polyphonie : 24 voies
Multi-timbralité : 32
Mémoire rom : non (et c'est bien bête)
Mémoire ram : 32 M° maximum (SIMMs pin 72 60ns), 128 patch, 255 partial max, 512 samples max.
Mémoire interne : disquette 1,4 M°
Mémoire externe : via SCSI (DD 700 M° max, ZIP, ...) compatibles.
Effets : equalizer 2 bandes par sortie et 1 en entrée
Sorties audio : stéréo + 6 assignables (option OP-760-01 : numérique)
Sortie vidéo : oui (avec option OP-760-01) sur moniteur dédié
Entrées : stéréo analogique (option OP-760-01 : numérique)
Midi : In/Out/Thru,
Connectique : 1 SCSI externe, 1 SCSI interne
Dimension : rack 1U, 482x44x362
Poids : 4,2 Kg
Année de sortie : 1994
Prix neuf : 2 300 € (2800 € avec OP-760-01)
Côte d'occasion : 150 € (2011)
Prix d'achat : 90 € (2011)
Options :
- carte OP-760-01 : I/O numérique et connecteur moniteur et souris
- DT100 : tablette graphique
- RC100 : télécommande
- DA400 : convertisseur N/A
- MU1 : la souris

LIENS ET SOURCES
Site très complet sur le S760
Des sons pour le sampler
Un bon récap des CD de samples Roland
La plupart des CD sont là, sur Synthmania.
Encore des liens vers des samples
Keyboards 76 : banc d'essais du S760
Keyboards 65 : banc d'essais du SP700
Keyboards 34 : banc d'essais du S770

Mise à jour le 23 décembre 2011