E-MU ESI4000

LA PUISSANCE EMU ACCESSIBLE 


L'ESI 4000 prend sa place dans la longue lignée des sampleurs EMU. On peut le considérer comme le digne successeur de l'EMU III, car son système est un upgrade du ESI-32, lui-même descendant direct de l'EMU III.

HISTORIQUE

Si EMU est réputé, à raison, pour ses sampleurs - dont l'emblématique Emulator -, cette firme a débuté en 1971 dans la synthèse sonore par la réalisation de modulaires, eux aussi très appréciés. Ce qui les fait passer à l'Emulator ? La rencontre avec le Fairlight CMI, en 1980. Finalement, l'Emulator a été voulu comme une version "grand public" du Fairlight, comme l'Ensoniq Mirage le sera pour l'Emulator. EMU est le principale développeur avec AKAI, et dans une moindre mesure Roland et Yamaha, des sampleurs hardwares entre 1980 et l'arrivée des cartes sons suffisamment puissantes pour entraîner leur raréfaction.

Petite révision de la famille de sampleurs EMU qui ont précédés l'ESI 4000 :
- Emulator 1 (1981) : la référence historique qui inaugure 10 belles années pour EMU. C'est un sampleur 12/8 bits à 27.7 kHz, à affectation dynamique des 128K de mémoire, 2 à 8 voix selon version, construit autour d'un Z80, pas MIDI au début, vendu aux alentours de 10 000 $. La version Mark II sera la plus réussi avec : un meilleur sequenceur, le MIDI, de nouveau VCF et VCA, le tout moins cher.
- Emulator II (1984) : annoncé prématurément, il entraîne l'arrêt de production du I trop tôt, laissant EMU sans ventes pendant plusieurs mois. C'est ce genre de péripéties qui va durablement fragiliser la société jusqu'au rachat par Créative. L'Emulator II est sans doute le plus connu et celui qui va installer la réputation de la marque : 8/14 bits à 27,7 kHz, 8 voies, multitimbrale, 1 M° de mémoire, toujours autour du Z80.
Emax I (1987) : globalement, il reprend les specs d'un Emulator II amélioré autour de processeur EMU. 12/8 bits à 42 kHz, 8 voies, multitimbrale, 512 K° de mémoire, filtre analogique, OS du EII. Les versions HD (1987), SE (1988) et Plus (1989) apportent DD interne de 20 M°, SCSI, OS améliorant l'usage des DSP. Il existe en rack et clavier.
- Emulator III (1987) : L'Emulator de la maturité dans toute sa domination. Ses caractéristiques seront longtemps la norme : 16 bits à 44,1 kHz, 16 voies stéréo, multitimbrale, 8 M° de mémoire, SCSI, séquenceur 16 pistes, disquette 3,5, DD interne de 40 M° et OS remis à niveau. C'est l'arrivé de la F-Chip qui permettra de suréchantillonner avec une qualité inconnue à l'époque, à ce prix là. Et il sera aussi disponible dans une rare version rack.
- Emax II (1989) : Face à la pression d'Akai, EMU upgrade son Emax, en plusieurs étapes. On se rapproche de l'Emulator III : 16 bits à 39(?) kHz, 16 voies mono, multitimbrale, filtres digitaux typé analogique (H-Chip), 1 M° de mémoire, SCSI, séquenceur 16 pistes, disquette 3,5, DD interne de 40 M° et OS remis à niveau. Existe en version rack 3U et clavier. Les améliorations arrivent dès 1990 avec le Turbo : stéréo, 2 puis 8 M° de mémoire, DD jusqu'à 127 M°.
- Emulator IIIX (1993) : version rack 3U du E3 remis à jour : il n'y a que l'OS qui reste commun. Les filtres deviennent digitaux (H-Chip), 32 M° de mémoire, I/O digital, DD interne de 105 M°. Mais ce produit souffre face à l'offensive Akai et marque le pas au lieu d'instaurer un nouveau niveau de référence. C'est le début de la fin de l'ère Emulator.
- 1993 : Rachat d'EMU par Créative Labs
- ESI 32 (1994) : C'est le successeur de l'Emax II Turbo et l'ancêtre du ESI4000, uniquement disponible en rack 2U. Il reprend la plupart des fonctions de l'Emulator III avec le hardware du IIIX : 16/18 bits à 48 kHz, 32 voies (16 stéréo), multitimbrale, 19 filtres digitaux typé analogique (H-Chip), 32 M° de mémoire, disquette 3,5, DD interne ou externe de 8 G° et OS de l'Emulator III remis à niveau. Option : SCSI, carte Turbo avec effets, ZIP interne. C'est la machine qui va démocratiser l'accès au son Emulator en conservant l'esprit de l'Emulator III.
- Emulator IV (1994) : L'ESI 32 positionné entrée de gamme, il manquait un vrai successeur à l'Emu IIIX. Ce sera chose faite avec Emu IV en rack 3U. Il propose un nouveau processeur Motorola 68040, 16 AD/18 DA bits à 48 kHz, 128 voies (64 stéréo), multitimbrale 16, 32 filtres digitaux typé analogique (H-Chip), 128 M° de mémoire, disquette 3,5, DD interne ou externe, SCSI, sequenceur 48 pistes et OS nouveau (enfin). En option ; doublement des entrés MIDI, carte multi-effets,
E64 (1994) : Entre ESI 32 et l'Emu IV, il y avait encore la place pour une autre machine intermédiaire. Ce sera l'E64, un Emu IV like avec moins de mémoire et de voix : rack 3U, 16 AD/18 DA bits à 48 kHz, 64 voies (32 stéréo), multitimbrale 16, 32 filtres digitaux typé analogique (H-Chip), 64 M° de mémoire, disquette 3,5, DD interne ou externe, SCSI, sequenceur 48 pistes et OS nouveau : EOS.
- E4K (1996) : upgrade du Emu IV intégrant la ROM du e-Synth. Une version Turbo full option. Une version clavier existera (E4K)
E6400 (1996) : upgrade du E64 acceptant les options du Emu IV. E-Synth en option.
E-Synth (1997) : un Emu IV toute option intégrant une ROM de 64 M° de 100 sons éditables. Il y aura une version clavier.
- ESI 4000 (1998) : l'upgrade du ESI32, très proche de l'Emulator IIIX pour le soft et de l'E64 pour le hardware, pas loin de l'Emu IV. 16/18 bits à 48 kHz, 64 voies (32 stéréo), multitimbrale, 19 filtres digitaux (H-Chip) et le Z-Plane, 128 M° de mémoire, SCSI, disquette 3,5 remplacable par un DD SCSI interne ou un ZIP, OS de l'ESI 32 remis à niveau. Option : carte Turbo avec double effets 24 bits, ZIP interne. A noter une nette amélioration des DSP dédiés.
ESI 2000 (1999) : une version moins chère du ESI 4000, mais en conservant toute les caractéristiques.
E6400 Ultra (1999) : upgrade du E64 acceptant les options du Emu IV. E-Synth en option.
E4X Ultra (1999) : upgrade intégrant un nouveau processeur 32 bits, des entrées A/D 20 bits, une carte d'effet 32 bits et l'EOS V4.
E5000 Ultra (1999) : idem, mais version 64 voix du E6400 Ultra.
- E4 Platinum (2000) : le dernier porte drapeau Emulator, full option.
- 2002 : fin des Emulators et des systèmes EOS.

SPECIFICATIONS TECHNIQUES

Type : sampleur expandeur
Ecran : LCD rétro-éclairé ???x???
Clavier : non, (reçoit vélocité enfoncement et relachement)
Trigger : 10 boutons programmables en façade
Aftertouch : en réception
Echantillonnage : A/D stéréo 16 bits à 44,1 kHz max, surréchntilloné 128 fois, D/A 18 bits
Format supporté : Akai S, EMU
Système : basé sur celui du Emulator III, dernière version 3.02
Processeurs : 32 bits Motorola 68306, processeur dédié G-Chip v2, H-Chip v1.5
Filtres : 19 types pour 64 filtres 6 pôles paramétrables et résonnants, dont le Z-Plane
Polyphonie : 64 voies mono, 32 voies stéréo
Multi-timbralité : 16
Mémoire rom : 512K pour mémoriser l'OS. 
Mémoire ram : 128 M° maximum, 256 presets max, 999 samples max.
Mémoire interne : disquette 1,4 M° ou support SCSI (DD 4 G° max, ZIP, ...) compatibles
Mémoire externe : via SCSI (CD-ROM, DD 4° max, ZIP, ...) compatibles
Séquenceur : lecteur de MIDIfiles 0 uniquement
Effets (en option Turbo) : 2 blocs de 2 bus d'effets 24 bits
Sorties : stéréo + 2 assignables (option Turbo : 6 assignables)
Entrées : stéréo
Midi : In/Out/Thru,
Connectique : 1 SCSI externe, 1 SCSI interne
Dimension : rack 2U, 43x26x9
Poids : 4,5 Kg
Année de sortie : 1999
Prix neuf : 1 800 €
Prix d'occasion : 66 € (2010)

LIENS ET SOURCES
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Mise à jour le 8 octobre 2011

Yamaha DMP11

ET ARRIVA LE MIXAGE NUMERIQUE ...

Pendant longtemps, un home studio, c'était des instruments, des effets, des écoutes, un système d'enregistrement, un séquenceur et au milieu une table de mixage (et beaucoup, beaucoup de câbles). Étonnamment, alors que la numérisation faisait évoluer les synthés rapidement en intégrant leur périphérique (séquenceur, effet), que les ordinateurs ou systèmes dédiés (ADAT) prenaient une place prépondérante dans l'enregistrement, le mixage resta longtemps la dernière roue du carrosse à voir la couleur des processeurs. Yamaha va s'intéresser à la question avec son approche habituelle : un produit de qualité à un prix très serré qui puisse convenir aux besoins d'un "grand" nombre : la table numérique pour le commun des mortel. Voici les Digital Mixing Processor (DMP). 

HISTORIQUE

La DMP11 est directement inspirée de la DMP7, sortie en 1988. Cette console numérique est une petite révolution à l'époque. Dans un format table de mixage, elle intègre 8 voies traitées numériquement en 16 bits, 3 multi-effets type SPX90, 1 équaliseur numérique, la possibilité de tous mémoriser et rappeler (Total Recall) et le pilotage intégral de toute les fonctions en MIDI. Tous ça pour 4 500 € (30 000 Fr.) ce qui fait tout de même cher à l'époque.

La DMP11, sortie fin 1989, en reprend les principales fonctions, dans un format rackable 19' 4U, pour pratiquement la moitié du prix : le mixage numérique est enfin accessible. Elle est plus particulièrement destinée à prendre place dans une config home-studio alors que la DMP7 est destinée à un usage plus fréquent en live.

Petit rappel de la lignée des mixers digitaux inaugurée par les DMP7 et 11 :
- DMP7 (1988) : console, 8 voies mono, échantillonnage 16 bits à 44,1 kHz, 3 multi-effets (SPX90) et une sortie effet, compresseur sur sortie stéréo, 30 mémoires et sauvegarde sur cartouche RAM4. Par tranche : égaliseur 3 bandes, phase, 3 départ d'effets pre ou post (2 internes, 1 interne/externe), pan, fader motorisé.  
- DMP11 (1989) : rack 19' 3U, 8 voies mono, échantillonnage 16 bits à 44,1 kHz, 2 multi-effets (SPX90) et une sortie effet, 96 mémoires et 4 banques de chaînes. Par tranche : égaliseur 2 bandes, phase, 3 départ d'effets pre ou post (2 internes, 1 interne/externe), pan, fader motorisé.
- DMP9-8 (1992) : 8 voix mono regroupable en 4 paires stéréo, entrée A/D 16 bits; entrées D/D 20 bits; 24 bits, sortie D/A 18 bits, sorties D/D 20 & 24 bits, multi-effets, total recall, fader
- DMP9-16 (1993) : rack 19' 3U, échantillonnage 48 kHz, processeur maître 28 bits, 16 voix mono regroupable en 8 paires stéréo, 2 entrée micro, 2 retours d'effets, entrée A/D 16 bits; entrées D/D 20 bits; 24 bits, sortie D/A 18 bits, sorties D/D 20 bits; 24 bits, 2 multi-effets (2 internes 24 bits et 2 externes), égaliseur 32 bits, 3 traitements en sortie (compresseur, limiteur, gate)
- ProMix01 (1995) : Le ProMix est à la fois l'aboutissement de la série DMP et le prémice des tables numérique moderne suivantes. Console rackable, échantillonnage 48 kHz, 16 voix mono regroupable en 2x8 paires stéréo, 1 entrée stéréo, 2 retours d'effets, entrée A/D 24 bits; entrées D/D 24 bits; 24 bits, sortie D/A 20 bits, sorties D/D 20 bits; multi-effets 24 bits (2 internes 24 bits et 2 externes), equaliseur 3 bandes 36 bits.

Puis la ligné va se poursuivre et s'étendre à partir de la 02R (1996), la 03D et la 01V (1998). Dix ans après la DMP7, la révolution est finie, les tables numériques font partie du paysage des homes-studios et des scènes live des groupes amateurs. 

IMPRESSION

Cette console, si elle est datée, prend parfaitement sa place dans un set MIDI comme le mien. Elle est idéale pour mixer mes synthés '80 dépourvus d'effet, eux-même en 12 ou 16 bits de résolution (au mieux) : Korg DW8000, Ensoniq ESQ1, Casio VZ8m, Kawai K1r.

Les effets internes, sans être exceptionnels, remplissent leur fonction honorablement. Habitués des SPX, bienvenus en terrain ami. Par contre, n'en attendez pas le rendu d'une Lexicon. Les effets Yamaha 16 bits des '80 ont toujours été froid, avec un rendu légèrement métallique. Donc à utiliser avec modération et retenu en reprogrammant les reverbs et délay. Une particularité, c'est la gestion du départ d'effet externe qui est géré via l'effet interne 1 ou 2, lui-même actif ou pas. En fait, vous avez 2+1 départ et retour d'effet par tranche.

La différence la plus notable par rapport à sa grande soeur, la DMP7, c'est l'absence de faders motorisés. Vu l'usage que j'en fais, cela n'a pas d'importance puisque j'y enregistre mes configurations de mix qui sont ensuite rappelées par program change depuis le séquenceur. Mais la DMP11 n'est pas faite pour un usage live. C'est un élément qui se programme plus qu'elle ne s'utilise : en live, elle sera plus à sa place en premix des claviers par exemple. Par contre, comme sur la DMP7, les faders servent aussi de contrôleurs pour régler les entrés mono, les sorties stéréos, les départs et les retours d'effets, le switch se faisant via le bouton "Fader Flip".

L'implémentation MIDI très complète couvre toute les fonctions de la machine. Cela veut dire que l'on peut enregistrer ou programmer à peu près n'importe qu'elle modification de tranche, de retour ou de master pendant le jeux et elle sera rejouée à l'identique. Et aussi copier les paramètres d'une tranche sur une autre. Vous pouvez ensuite enregistrer la configuration dans 96 programmes, eux même chaînables pour vous permettre de faire évoluer la configuration au sein même d'une morceau, par exemple pour un changement d'effet ou de repatch du signal. La transition entre 2 programmes se gère automatiquement via un fade réglable (0.1 à 10 secondes).       

SPECIFICATIONS TECHNIQUES DE LA DMP11

Type : console de mixage numérique
Ecran : 1 à led 7 segments (n° de programme), 1 LCD rétro-éclairé sur 2 lignes
Echantillonnage : 16 bits linéaire à 44,1 kHz
Mémoire interne :
- 96 programmes de 1 à 96 (protégés par défaut)
- bank 0 rappelle les réglages usines,
- 4 banques de chainage de programmes avec réaffectation du canal MIDI 
Mémoire externe : via dump MIDI
Effets internes : 2 multi-effets programmable 16 bits, type SPX90 (programmation identique) :
- le premier propose 20 effets : 4 reverbes, 2 gate, delay, echo, 2 flanges, phasing, 2 chorus, 3 pitch ...
- le second propose 5 effets : flange, stéréo écho, chorus, phasing et panpot.
- réglage du retour : solo/mute/on
Réglages par tranche mémorisés et aussi transmis/piloté en MIDI :
- canal : on/solo/mute
- phase : normal/reverse
- égaliseur : on/off, fréquence, Q, Type (écrêtage, coupure, dynamique)
- niveau de sortie
- Pan stéréo : 17 positions
- effet pré ou post fader,
- effet 1, 2 et out niveau de départ et de retour
Egaliseur : par tranche, paramétrique 2 bandes avec 3 réglages par bande (fréquence, largeur et gain)
Bande passante : de 20 Hz à 20 kHz, +1 0 -3 dB
Dynamique : 92 dB sur stéréo out
Entrées : 
- 8 entrées jack mono, avec réglage du gain -20 à +4 dB 
- 1 pédale de controle MC9 d'incrément Volume ou Data Entry
- 1 DIN 8 pin numérique (pour lier avec un autre DMP, DEQ, SPX)
Sorties : 
- 1 stéréo XLR, 
- 1 stéréo jack
- 1 stéréo casque (en facade)
- 1 départ d'effet mono géré via l'effet 2
- 1 DIN 8 pin numérique (pour lier avec un autre DMP, DEQ, SPX)
Oscillateur : 2 sin et 1 saw à 8 pas, bruit rose.
Midi : In/Out/Thru,
Dimension : rack 19' 3U, 48x18,6x28,7 cm
Poids : 8 kg
Année de sortie : 1989
Prix neuf : 2 500 € (16 500 Fr)
Prix d'occasion : 80 € (2010)

LIENS ET SOURCES

Présentation de la DMP11, Keybords 20, page 96
Présentation de la DMP7, Keyboards 7, page 68

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Mise à jour le 11 janvier 2011

Yamaha TX802

LA FM DANS SES PLUS BEAUX ATOURS


Voilà une machine qu'on retrouvait souvent dans les sets des claviers à la fin des années 80 (Sixun, Tears for fears, Rory Kaplan ...). Elle permettait d'avoir accès à la quintessence des bibliotèques DX pour un prix pas trop élevé.

HISTORIQUE

Le TX802 fait partie de la troisième vague de machines FM Yamaha. On peut considérer qu'il y a eu 4, voir 5 générations de synthèse FM en synthétiseur (je ne parle pas ici des PSS à base de FM 2 opérateurs ou des synthés à présets comme le CE20).

La première vague débute en 1981 avec les GS1 (2x4 opérateurs) et le GS2. Dans sa communication sur les DX, Yamaha occultera cette gamme, faisant souvent allusion aux DX comme étant la première génération FM.

La deuxième vague, considérée comme la 1ère génération, comprenait en 2x6 opérateurs le DX1 (la Rolls des DX à 100 000 Fr en 84), en 6 opérateurs le DX5 (85, presque un DX1), DX7 (83, 180 000 exemplaires ! puis le DX7s) suivi en 4 opérateurs des DX9 (83), DX27, DX27S (avec haut-parleurs), DX21 et DX100 (en mini-touches). En expandeur, il y avait le TX816 (8 TF1 en rack) jusqu'au TX216 (2 TF1 en rack), le TX7 (fait pour doubler un DX) et le module TF1 seul (pour aggrandir le TX216, par exemple). Ces machines se sont écoulées entre 1983 et 1987.

La troisième vague était construite autour du DX7II, qui ajoutait une synthèse FM améliorée (nouveau LSI donnant du grain !), la multitimbralité sur 8 sons, des convertisseurs 16 bits (au lieu de 13), plus de contrôles, des splits, des effets, le double de mémoire ... il fallait bien résister à la concurrence des D50 (87) et autres M1 (88). Nous avions en 6 opérateurs le DX7s, DX7IId, le DX7IIfd, le DX7II Centenial (pour fèter les 100 ans de Yam') et en 4 opérateurs le DX11 (87, l'entrée de gamme), les workstations V50 (2 DX11 et des PCM pour les drums, concurrent du Roland D20), le V80 (au Japon seulement), le DS55 (90) et aussi les synthés au design étonnant YS100, YS200 (workstation d'entrée de gamme sympa) et son frère, le B200. Modèle à part, le piano PF2000 lit les cartouches Ram4 et contient un module de DX7II non éditable : voilà le lecteur de son FM ! En expandeur, nous avons en 8 opérateurs le très rare FVX1 (88), en 6 opérateurs le TX802 et en 4 opérateurs le TX81Z (l'expandeur type à l'époque que je possède toujours), le TQ5, le FB-01 (86) et le WT11 (expandeur dédié au controlleur à vent WX11). A noter qu'on retrouve aussi la synthèse FM Yamaha chez Korg, qui vient d'être racheté, dans le DS8 et 707 (2 opérateurs).

La quatrième vague en 1990 propose une synthése FM évolué (AFM, avec des filtres numériques) mixée avec les sources PCM de Yamaha (AWM2 non éditable) issue des techniques d'échantillonnage du TX16W. Yamaha va annoncer cette gamme en présentant le prototype V80fd, construit autour d'un VLSI permettant de gérer la RCM (Real Time Convolution). Ce synthé ne sortira jamais mais va tracer la voie pour les SY. Un des points forts de cette réelle évolution, c'est la possibilité de moduler entre eux des éléments AFM et AWM, ce qui offre des combinaisons riches, au son evolutif : une forme de synthèse additive et vectorielle pour certains. Cela donnera des machines puissantes, mais complexes comme le SY99, SY77,  SY35, JW50 et leur expandeur TG77 (pas les SY 85, SY55 et leurs expandeurs TG500 et TG55, pures AWM machines). Signalons aussi les modules 2 opérateurs SY22 et TG33 (90). Le SY22 et SY35 ont comme particularité d'intégrer la vectorisation issu des anciens de Sequential, avec qu'ils rejoignent Korg. Les hauts de gamme intègrent sequenceur et multi-effets, en faisant d'aussi bonnes workstations que de vrais synthés.

Voici la cinquième et dernière vague : en 2000, Yamaha sort le F1SR, un expandeur 8 opérateurs (8!) complété par des filtres résonnants et des formants, qu'on peut séquencer. Dans son esprit, c'est un synthé de recherche très créatif et unique dans son genre. Malheureusement, sa complexité et certaines limitations l’empêcheront de pleinement se révéler. Un an plus tard sort le DX-200 (01), un 6 opérateurs "DX7 style" avec des potars (enfin !) et un petit sequenceur typé groovebox.

Mais l'histoire de la FM ne se restreint pas à Yamaha. Parallèlement, plusieurs autres constructeurs proposent des formes de synthèse FM dans leur synthétiseur : NED Synclavier (le premier à l'utiliser ?), Clavia Modular, Nord Lead, Quasimidi Quasar, SAM DreamXR, Kurzweil K2000, Wersi Mk1, Commander XM1, Elka EK-44, Kurzweil Matrix 6 ... Et on voit aussi apparaitre les plugs in dédié, dont le plus célèbre FM7.

DESCRIPTIF TECHNIQUE DU YAMAHA TX802

Type : expandeur numérique MIDI
Génération sonore : FM à 6 opérateurs, 32 algorythmes,
Polyphonie : 16 voies
Multitimbral : 8 sons (2 voies par son au minimum), D/A en 16 bits
LFO : 1
Enveloppes : 8 segments, 1 par opérateur + 1 générale.
Aftertouch : oui; sur hauteur et amplitude
Split : jusqu'à 8 zones
Edition sonore : micro-tuning
Mémoire interne : 128 sons + 64 perfomances (8 sons max par performance)
Mémoire externe : sur cartouche RAM4
Sorties : stéréo + 8 mono
Dimensions : rack 2 unités
Midi : 1 In/Out/Thru
Date de sortie : 1987
Prix neuf : 12 000 Fr
Prix d'occasion : 100 € (2009)

SOURCES ET LIENS

Keyboards n°3, page 68
Keyboards n°11, page 48, "Histoire de la programmation FM" par Gérald Athanase
Keyboards n°29, page 18, annonce du SY77
Keyboards HS4, page 52
Page sur les synthés FM
VintageSynth TX802 page
Panorama des synthés Yamaha FM
La page DX de Daves Benson
Yamaha 120 ans : et la FM en fin de page, plus plein de liens
Une présentation synthétique de la FM
Page sur les GS1 et GS2, premier synthé FM de Yamaha
Un très bel article sur la découverte de la FM
Une belle page de patchs

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Mise à jour le 24 janvier 2019

Alesis QuadraSynth

UN GRAND PREMIER CLAVIER


Alesis, marque américaine bien connue pour ses périphériques, lance son premier synthétiseur en 1993, rejoignant ainsi les autres "survivants" de l'Ouest : Ensoniq, Oberheim, Kurzweil et Emu. Et pour un coup d'essais, c'est un coup de maître. Fidèle à sa tradition d'innovation à prix sérrés, Alesis propose une machine qui va être la premiere d'une série mémorable qui s'achèvera malheureusement peu après la revente de la compagnie, avec l'Andromeda.

HISTORIQUE

A l'origine du QS, nous trouvons un état d'esprit particulier du à ses deux concepteurs : Michel Doidic et Marcus Ryle. Ils s'étaient rencontrés en 1981 chez Oberheim, ou ils avaient participé à l'élaboration de plusieurs synthés fameux : OB-8, Matrix-12, Xpander, Matrix1000, ... Et Michel est alors crédité à la modulation matricielle. En 1986, ils fondent Fast Forward Designs, une société d'ingénierie qui va participer à l'élaboration de la Quadraverb, du MMT8, du HR16, de l'ADAT. En 1996, aprés avoir étaient consultant pour Alesis, Digidesign, Tascam, Dynacord (ADD-One), ... ils fondent leurs propres entreprises : Line6, créateur des Pods.

Michel et Marcus vont apporter à Alesis leur expérience et leur approche qui fera du QuadraSynth ce synthé si particulier, ayant une réelle profondeur de programmation tout en restant simple à l'usage. 64 voix, 4 multi-effets intégré, 76 notes et une sortie ADAT : à l'époque, dans cette gamme de prix, il est sans concurrent ! Il ne lui manque qu'un séquenceur pour en faire une véritable workstation. Il sera aussi disponible en expandeur, le S4, en rack 1U 19'.

Le QuadraSynth sera suivi du QuadraSynth Plus (95), une sorte de mise à jour globale (plus de tout et GM) qui intègre enfin un trés bon son de piano sur 8 M° (une des vraies faiblesses du prédécesseur). En 96, Alesis va ensuite décliner le QS avec le QS6 (un Quadrasynth light), le QS7 (le vraie successeur du QS original), le QS8 (88 notes toucher lourd) et leur expandeur le QSR. En 1999, les mises à jours arrivent avec les série QS 6.1, 7.1 et 8.1. Des changements esthétiques justifieront les QS 6.2 et 8.2, derniers représentant de la série QuadraSynth.

IMPRESSIONS

Le QS, c'est d'abord un design beau et simple à la fois : moulé d'une pièce, équipé d'une poignée de transport (!), résistant et léger (relativement). Le QS, c'est aussi un grand écran LCD (pour l'époque) et 4 potars facile à manipuler, enrobés d'un plastique trés agréable à manipuler. L'interface est un modèle de clarté et participe beaucoup à la facilité d'usage et de programmation.

A l'intérieur, on retrouve une construction basé sur 300 samples multi-échantillonnés de grandes qualités, bien bouclés, souvent longs et stockés dans les 16 M°. Une partie de ces samples ont été faits par le fameux Erik Norlander, clavier du progressif bien connu. Une des limites du QS - l'absence de filtre résonnant - est intelligemment contournée par des échantillons de sons analogiques réellement bluffant à l'usage. En tout, il y a 16 catégories de sons. Le logiciel permet d'assembler comme on le souhaite 4 samples maximum par sons (Programs), que l'on peut assigner à des controleurs différents, voir déclencher en fonction de critères de vélocité spécifiques (enfoncement ET relachement). Un Mix peut contenir jusqu'à 16 Program, à utiliser comme on le souhaite (empilé, enchaîné ou multi-timbrale).

Là ou ça devient fun, c'est que les possibilités de traitement des Program comme des Mix sont réellement importante, sans parler du multi-effets. C'est là qu'on retrouve l'esprit "Oberheim", via une table de modulation matricielle source-destination. Pour faire simple, vous allez déterminer quelle source (clavier, bender, pédale, oscilateur, aftertouch, etc) va aller moduler quelle destination (LFO, delay, enveloppe, etc). Et cette matrice attaque aussi les effets ! Vous avez droit à 6 assignations possible par son : ca ouvre des possibilité ... Et imaginez quand vous cumulez plusieurs programs dans un Mix ;-)

Les 4 drums kits preset proviennent de la D4 d'Alesis. On y retrouve aussi la gestion des déclenchement dynamique qu'ils appelaient "dynamic articulation" sur la HR16. On peut aussi monter ses propres kit, à partir des 82 sons fournis, et en assemblé 4 dans un Program.

Les effets proviennent en grande partie de la QuadraVerb2. Vous avez trois configuration, que vous attaquez via 4 bus. Et chaque configuration offre un accès à tous les effets, ce qui permet de monter une vraie configuration multi-effets utilisant plusieurs fois le même effet avec des variables différentes. Rare à l'époque. De plus, comme on l'a vu, les effets sont manipulables via la modulation matricielle. Ils participent donc totalement à l'expression offerte par l'instrument et font intégralement partie de chaque Program, au lieu d'être un simple "enrobage" sonore comme c'est trop souvent le cas.

Tout cela donne un synthé trés expressif, versatile et couvrant un large spectre d'instrument, offrant tous les styles sonores : pop, rock avec de très belles nappes. Ses possibilités de modulations et de programmation lui permette, à partir d'une relative simplicité (4 samples par Program, 16 Programs par Mix) de produire des sons trés riches, évolutifs selon une grandes variétés de controles. On peut ainsi produire des enchainements de waves trés vivantes, offrant plusieurs couches sonores en fonction des courbes de vélocités actionnées à l'enfoncement. Trés, trés fun ;-)

DESCRIPTION TECHNIQUE DU QUADRASYNTH

Type : synthetiseur
Clavier : 76 notes semi-lestées, dynamique en vélocité à l'enfoncement et au relachement
Controlleur : Molettes de pitch-pend et modulation, 4 boutons et 3 pédales assignables
Affichage : LCD rétroéclairé
Aftertouch : oui, par voie et assignable
Portamento : oui, polyphonique
Synthèse : soustractive par lecture d'échantillons (jusqu'à 4 par sons)
Mémoire : 300 multi-échantillons
Drums kit : éditable, 82 sons de percussion du D4, 16 bits/48 kHz (in ROM 16 M°)
Filtre : passe-bas non-résonnant :-/
Enveloppe : 3 (hauteur, filtre, volume) à 6 segments (DADSRS)
LFO : 3 (hauteur, filtre, volume) avec retard et synchronisable
Table de modulation : source/destination
Polyphonie : 64 voies
Multi-timbralité : 16 sons
Mémoire interne : 128 presets, 128 programmes, 100 mix user, 100 mix presets
Mémoire externe : sur carte PCMCIA de 8 M° (échantillons et/ou sons)
Séquenceur : non
Effets : 3 multi-effets, 4 bus, 128 users, 128 programs, équivalent à la QuadraVerb2.
Sorties : stéréo/2 assignables/adat
Entrées : horloge de synchonisation
Midi : In/Out/Thru
Dimension : 120 x 35 x 11
Poids : 18 Kg
Consommation : Watts
Année de sortie : 1993 au US, sept 94 en France.
Prix neuf : 13 500 Frs
Prix d'occasion : entre 200 € et 600 € (2011)
Options : nombreuses cartes PCMCIA dont de trés beaux pianos
- ROM
- RAM

SOURCES

The QuadraSynth Page : extremement bien documenté
Keyboard n°80, page 32 : présentation complète
Présentation du S4 et QS à la suite
Une présentation complète dans SoS
Une belle page dédiée à la série QS
Page non-officielle mais très fournie
Interview d'Erik Norlander, et son lien avec le SQ

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Mis à jour le 30 mars 2013

Yamaha QY100

LE PETIT TOUT EN UN DE GENIE

HISTORIQUE


Yamaha a une grosse expérience des modules de compositions intégrant expandeur, arrangeur et séquenceur. Cette famille comprend :
QY10 (1990) : basique mais toute la philosophie des QY est déjà là : séquenceur 8 pistes (4 libres et 4 patterns) et expandeur de 32 sons, 8 multitimbral et 32 voies en AWM en 12 bits.

QY20 (1992) : le bon compromis, homogène et puissant pour l'époque, avec un grand écran, mais sans effets. Séquenceur 8 pistes (4 libres, 4 patterns) de 28 000 events, 20 songs, 100 patterns de 1 à 8 mesures, 600 phrases (6 variations par style), arrangeur reconnaissant 25 accord, expandeur de 128 sons AWM1 (12 bits) GM, 32 notes de polyphonies, 16 multitimbral.
- QY8 (1994) : l'entrée de gamme, amusant mais limité et pas évident à prendre en mains sans mini-clavier. Séquenceur 8 pistes (4 libres, 4 patterns) de 6 400 events, 20 songs, 306 phrases (6 variations pour 51 style), arrangeur reconnaissant 25 accord, expandeur de 40 sons AWM1 (12 bits) GM, 28 notes de polyphonies, 16 multitimbral.
QY300 (1994) : expandeur du QS300, la base des fonctionnalités qu'on trouvera ensuite dans les versions suivantes (hors QY22) : 16 pistes + 8 pistes patterns, polyphonie 28, 128 sons AWM en enfin des effets. Et une interface bouton qui rappelle le séquenceur QX7. 
- QY22 (1996) : version amélioré du QY20, avec un séquenceur plus puissant et plus de sons.
QY700 (1996) : le top des intégrés Yamaha, un peu (beaucoup ?) l'expandeur du W5 dont vous pouvez retrouver la description ici.
- QY70 (2000) : un QY700 au format K7 VHS, l'électronique en sortie faisant la différence en moins.
- QY100 (2001) : le modèle le plus puissant dans cette taille avec entrée guitar/mic, simulateur d'amplis et quelques sons en plus.

Dans le même format type cassette VHS, on trouve aussi les modules suivants :
- MU5 (1995) : un expandeur AWM polyphonie 28 notes, multitimbrale 16 sons,
- SU10 (1995) : sampler de poche, compagnon de jeu de Bjork,
- RY8 (1995) : boite à rythme d'entrée de gamme de la série RY.

Le QY100 intègre une grande partie des sons et interface de la série Yamaha W5, W7. Si vous voulez vous faire une idée des capacités de la machine, tappez "QY100" dans YouTube et faites votre marché : il y a de tout, du pire au très bon !

Dans les précurseurs, on trouve des machines comme le Roland MV30 (1990) beaucoup plus haut de gamme et le Yamaha TQ5 (1989) : expandeur FM 4 opérateurs, multitimbrale 8 voies, séquenceur 8 pistes de 10 000 events, 9 effets. Le design n'est pas encore au rendez-vous mais l'idée est en marche.

IMPRESSIONS

La première force de cet appareil, c'est sa portabilité. C'est un studio de compo de ballade, il tient dans la main et le manipuler est vraiment aisé. Je ne compte plus le nombre de compos faites à la volées, sur des quai de RER, en TGV, en pause le midi dans un parc, en vacance sur un balcon ou sur une terrasse de café. Le QY100 permet au compositeur et/ou arrangeur de travailler instantanément, n'importe où, avec une souplesse que ne donne pas les portables. L'Ipad semble aujourd'hui le mieux placé pour le détrôner ...

Les sons, suffisant pour la composition, sont d'une qualité correcte, sans plus : faire tenir près de 600 sons sur 4 M° suppose quelques sacrifices. Mais on est loin des approximation de l'AWM1 (12 bits) que j'ai croisé sur le QY20. Avec le QY100, les multi-échantillons sont cohérents (16 bits), les boucles bien faites, l'aliasing réduit. Mais ce n'est clairement pas un synthétiseur autonome, comme peut l'être le QY700 car ses convertisseurs D/A ne sont pas à la hauteur.

Le QY100 offre une entrée son permettant de mixer une guitare, une voix ou tout autre chose mono. Sans être renversant, les effets sont très correctes et surtout réellement programmables. Cela permet de détourner les sets d'origines et de disposer de 23 versions très diversifiées. Même pour accompagner une voix, il suffit de la poser, de mixer et c'est partie.

Vu la capacité mémoire en évènement midi (32 000), je sauvegarde chaque Song en mode ALL sur la carte SmartMedia (attention, ces cartes se font rares). Ainsi, il n'y a pas à se préoccuper de sauvegarder en parallèle les patterns, les effets d'entrées et les séquences.

DESCRIPTION TECHNIQUE DU YAMAHA QY100

Type : mini studio tout en un (séquenceur, arrangeur, expandeur, mixeur; )
Clavier : micro clavier, sans vélocité (sauf via MIDI), de 2 octaves, transposable
Ecran : LCD monochrome non-retroéclairé (!) 128x64 pixel
Aftertouch : non sur clavier intégré, via MIDI, oui.
Synthèse : AWM2 (4 M° de formes d'ondes en 16 bits)
Filtres : Enveloppe, Timbre.
Polyphonie : 32
Multi-timbralité :
Mémoire interne : 547 sons et 22 drumkits
Mémoire externe : SmartMediaCard
Séquenceur : 16 pistes instruments+8 pistes arrangeurs+3 pistes (accord, tempo, pattern), 20 morceaux, 32 000 events, polyphonie : 64 (32 internes et 32 externes), résolution : 1/480.
Arrangeurs : 128 styles +64 users, 6 variations par styles (768 variations, 4 285 phrases), 99 séquences d'accords, 27 types d'accords reconnus
Effets : 3 simultanés (24 bits) ;11 réverd, 11 chorus et variations
Sorties : 1 stéréo servant aussi de prise casque (semble fragile mais résiste bien finalement)
Entrées : 1 mono (guitar avec 18 simulateur d'ampli, voix avec 5 config d'effets dédiés)
Midi : In/Out ou Thru
Dimension : 23.8x4.8x11,8
Poids : 750 gr (sans les 6 piles AA)
Année de sortie : 2001
Prix neuf : 599 €
Prix d'occasion : 270 € (2008)

LIENS ET SOURCES

Yamaha : présentation du QY100
Yamaha US avec les démos ;-)
Keyboard n°24, page 88 : yamaha TQ5 présentation
Tutoriel pour changer la batterie
AudioFanzine : avis d'utilisateurs

Mise à jour le 31 janvier 2015

Roland M-VS1 Vintage Synth

DES VIEUX SONS ET DES BONS !



HISTORIQUE

La série des expandeurs M est issu des cartes SR-JV et VE (sauf le M-GS64) qui permettaient d'étendre les capacités des synthés XP et des expandeurs JV. Il y avait ainsi 5 expandeurs Roland :
- M-GS64 : le généraliste du groupe, concurrent du Akai SG-01K, reprend les sons du SC88.
- M-DC1 : basé sur la carte SR-JV Dance.
- M-SE1 : rassemblant des ensembres cordes avec traitement RSS 5 (tridimensionnel)
- M-OC1 : offrant l'accés à une grande palette de sons orchestraux
- M-VS1 : collection de son vintage, concurrent direct du Akai SG-01V (plus modeste en qualité sonore)
- M-BD1 : ensemble de sons de basses et de batterie. un des modules les moins connu.

PRESENTATION

Le M-VS1 reprend en particuliers des sons des cartes SR-JV 80-94, SR-JV 80-08, de la série JV et XP. Il offre une collection de sonorités analogiques de toutes beautés, couvrant un large spectre d'appareils, issues des Roland Jupiter, Super Jupiter 4, 6 et 8, Juno, System 700, TB303, TR808, CR78, série SH et même le D50. On y trouve aussi en bonne place des échantillons pris sur les Arp, Hammond B3, MiniMoog, Matrix, Oberheim 2-voices, Prophet 5, ... Le Roland M-VS1 se rapproche plutôt, sans l'égaler, du E-mu Vintage Keys (93) sortie 2 ans plus tôt et qui aura fortement marqué les esprits.

A la base, c'est de la synthèse RS-PCM (ReSynthesis-PulseCodeModulation) qui apparait dans la série U (U110, 1988) en 12 bits puis qui est développée avec filtre résonant multi-mode sur le U20, le D70, le MV30, le JD800 puis en 16 bits dans la série JV : du multi-échantillon re-samplé et modulé. Ce n'est pas du bête sample de première génération. Comme le dit Roland "les caractéristiques de chaque harmonique à l'intérieur d'un échantillon sont évaluées avant de modifier le caractère général du contenu du son en réglant chaque enveloppe d'harmonique". C'est un des points qui marque l'oreille : ce petit module de sons presets offre des patchs extrêmement dynamiques, expressifs, très loin des boites à sons "rompler" habituelles. C'est aussi dû aux filtres qui ont l'air de très bonne qualité : le Time Variable Filter (TVF), uniquement éditable en mode GM-GS et via midi. Les sons ne sont pas d'emblés éditables, mais c'est possible avec n'importe qu'elle éditeur de la série JV, car le moteur est identique au JV-880, JV-1080, XP et consorts. Attention, éditable ne veut pas dire sauvegardable : ce n'est pas prévu.

DESCRIPTION TECHNIQUE

Type : rompler de samples analogique
Visualisation : écran 3 digit.
Synthèse : identique au JV1080 (4 partial pour 2 tones pour 1 patch) en 64 bits
Filtre : TVF multimode
LFO : 2 à 7 ondes et 2 destinations
Enveloppe : 3
Nombre de sons : 255 wave réparties en 256 patches (éditable uniquement via MIDI)
Mémoire : 8 M° de mémoire d'ondes 16 bits linéaire compressées valant environs 16 M°
Multitimbrale : 7 sons simultanés + 1 set de batterie
Polyphonie : 28 (mais elle diminue très vite à l'usage)
Set de batteries : 8
Performance : 17
Effets : reverberation (8), chorus (3)
Midi : In/Out/Thru x 1
Sortie : stéréo, casque
Entrée : stéréo (sans traitement interne)
Poids : 2,6 kg
Année de sortie : 1995
Prix neuf : 3 650 Frs
Prix d'occasion : 100 € (2008)

SOURCES ET LIENS

Catalogue PianoShow 95, page 6.
Catalogue DirectMusic 95, page 51.
Birdland : roland MVS1
Rolandmuseum : Roland MVS1
Studio d'Azy : Une présentation rapide
Synthman : page sur les Roland Sound Expansion
Exemple de sons provenant de la carte SR-JV80-04
SoundOnSound : review des modules
Jenfi Home et sa présentation complète

Mise à jour le 12 mai 2012

Korg DW8000

UN HYBRIDE MECONNU


Le DW8000 était sensé être la réponse de Korg au Yamaha DX7. On sait ce qu'il en est advenu : Yamaha a racheté amicalement Korg en 1987. Et, heureusement, Korg n'y a pas perdu son âme : le M1 puis le Wavestation (merci Dave Smith et Sequential) en sont les premières preuves.

HISTORIQUE

Le Korg DW8000 sort en 1985. Il vient remplacer le Poly-61 (83), héritier du réputé Polysix (82), les derniers pur analogique de Korg. Le DW8000 est construit autour d'une nouvelle synthèse : la Digital Waveform Generator System (DWGS). Cette synthèse doit permettre de répondre à la révolution FM qui s'est abattue sur le monde en 83. En fait, nous trouvons à la base un table de 16 ondes, incluant les 4 basiques analogiques et 12 ondes additives inspirées d'instruments réels, fruit des connaissances acquises en préparant le sampler DSS1 (86) dont il partage plusieurs pièces (clavier, filtre analogique). Ses ondes sont traitées par 2 oscillateurs numériques, et la chaînes analogique classiques VCF, VCA, EG. En sortie, on trouve aussi un délais numérique. C'est donc un synthé hybride, comme l'Ensoniq ESQ1.

Dans la même famille, nous trouvons le DW6000 (6 voix) et l'expandeur EX8000. Cette synthèse ne mourra pas avec l'arrèt de la série DW car on la retrouve au sein des M1 (88) et T1 (90). Et pour l'anecdote, ses formes d'ondes sont reprises dans le MS2000.

Si ce synthé a eu un bon succés d'estime, on le retrouvera dans de nombreux sets de musiciens (et pas seulement ceux endorsés par Korg) : Joe Zawinul, Sean Hopper (Huey Lewis & the news), Kevin Moore (Dream Theater), Tont Kaye (Yes) ...

IMPRESSIONS

C'est un synthé qui ne paye pas de mine, mais il ne faut pas se fier à cette première impression. De construction relativement robuste, il encaisse les années sans trop souffrir et surtous fournie toujours un grand plaisir de jeux. Et ses capacités de modulations étendues font de lui un trés bon clavier pour jouer des solos riches de coup de bender et autres aftertouch.

En terme de sonorités, le but fixé par Korg ne sera pas atteint : il ne concurrence pas directement le sons FM. J'ai des synthés FM et ce n'est vraiment pas les même grain sonore. Mais il apporte autres choses : il annonce les synthés hybrids analo-numériques. Ces 12 formes d'ondes riches en harmoniques donnent des sonorités amples, sans avoir la précision et l'éclat du sons FM. Il produit des sons très typé 8 bits, proche de l'ESQ1, du Prophet VS et des PPG (philosophie proche et filtre analogique oblige) : c'est un peu le VS du pauvre. Il est particulièrement doué pour les sons de solos analogiques brillants et modulés.

En terme de programmation, le DW8000 est facile d'accés et bien pensé. Si l'interface est numérique, le modèle reste trés "analogique orienté", avec un chemin de réalisation trés clair. C'est une machine qui m'a laissé de trés bon souvenir en terme de design sonore : elle réserve beaucoup de bonnes surprises à celui qui veut bien prendre le temps de l'apprivoiser. L'appoint de son arpégiateur n'est pas gadget. Au contraire, il décuple les capacités de la machines et augmente encore son attractivité.

DESCRIPTION TECHNIQUE DU KORG DW8000

Type : synthetiseur
Clavier : 61 notes dynamique
Controlleur : Joystick (bend, Osc et VCF)
Affichage : LED
Aftertouch : oui, par voie et assignable au VCF ou au Pitch
Synthèse : soustractive, DWGS (lecture d'onde échantillonnée additive ou analogique)
Résolution des échantillons : 8 bits bouclé sur un seul cycle avec une courbe par octave
Mémoire : 16 formes d'ondes (ROM 256 Kb), générateur de bruit
Filtre : analogique (mais controlé numériquement), passe-bas 24 dB/octave (idem le Poly800)
Oscillateur : 2 par voie, 16 ondes DWGS
Enveloppe : 2 à 6 segments (ADBSSR)
LFO : 1, 4 formes d'ondes, module le filtre ou le pitch
Polyphonie : 8 (2 modes Poly et 2 modes Unison)
Multi-timbralité : non
Mémoire interne : 64 sons
Séquenceur : arpegiateur de 64 notes maximum
Effets : délay numérique 12 bits
Sorties : stéréo/mono
Entrées : non
Midi : In/Out/Thru
Dimension : 99,8x10,1x33,8
Poids : 10,9 Kg
Consommation : 31 Watts
Année de sortie : 1985
Nombre produit : environs 20 000
Prix neuf : 12 000 Frs
Prix d'occasion : 400 € (2015), côte à la hausse
Options :
- MEX8000 : module de mémoire 4x64 sons et acceptant tout Sysex.
- Editeur sur PC : Voice Librarian, de Passport

SOURCES ET LIENS

Mode d'emplois du DW8000
Keyboards n°55, page 40
Keyboards HS4, page 39
Musiciens n°3, page 92
Audiofanzine : présentation du Dw8000
VintageSynth : dw8000
Brian Ressler : Korg dw8000 avec une belle réserve de patches
Une page de Deaf Eddie sur l'expandeur du DW8000
Une page dédiée sur www.aruggeri.com
Dw8000.com, LE site
Le DW8000 au keyboardmuseum
La page de Retrosound sur le DW8000 avec goodies
Deep Synthesis, la page DW8000
Une belle page sur le DW8000 sur bluesynths
La page Wiki sur le DW-8000
Page sur la génération des ondes DWGS
Une très belle review sur Audiofanzine
UniSynth, logiciel sur PC idéal pour la programmation

Mis à jour le 8 mars 2020

Yamaha A4000

L'AUTRE ECHANTILLONNEUR


HISTORIQUE

Si avec le A4000, Yamaha n'en est pas à son premier essais, on peut pas dire qu'avec son sampleur précédent - le TX16 W - il ait réussi son coup. Sortie à une époque (1987) ou arrivaient les premiers vrais 16 bits "abordable" et "plus ou moins" professionnel (Akai S1000, Cazio FZ1) ou faux 16 bits (Roland S550), le TX débarquait avec 12 bits et un systeme lent. En fait, il était déjà dépassé à sa sortie. Ce qui le sauvait, c'était ses hautes fréquences d'échantillonnage (ca compte tout de même) et son prix serré : moins de 9 000 Frs (FZ1 : 10 000 Frs, S550 : 16 500 Frs, S950 : 15 700 Frs, S1000 : 34 000 Frs !). En 93, des suèdois sortiront une mise à jour de l'OS, nommée Typhoon, qui redonnera de sérieuses couleurs à la machine avec une interface objet plus rapide, l'allocation dynamique des voix, 2 LFO indépendants, resampling réglable, système nettement plus rapide, support du RS422 et du format AIFF ... De quoi attendre la génération suivante.

Yamaha va longtemps être absent de ce marché, laissant le beau rôle à Akai, Emu, Ensoniq et Roland. Ils reviennent en 1995 (ils ont attendu 8 ans !) avec le A7000 (sampleur haut de gamme) qui sera uniquement disponible au Japon. En 1997, ils le déclinent avec l'A3000 : on sent qu'ils ont bien observé la concurrence et aussi le public. Cette machine, assez facile d'accès, offre un rapport qualité prix rare à l'époque : 128 M° de ram, DD SCSI, 64 voies de polyphonies, 3 multi-effets et un traitement du son qui en fait aussi un trés bon synthétiseur, tout ça pour moins de 12 000 Frs. En fait, c'est beaucoup plus qu'un sampleur pour le prix d'un bon synthé.

Mais la machine souffre de quelques défauts : l'OS est lent et la programmation pas trés graphique. Pour compenser ces points faibles, Yamaha sort une V2 de l'OS pour le A3000 mais surtous déploient la gamme avec le A4000, A5000. C'est ces deux modèles qui représentent la forme la plus aboutie de la série A.

Dans la continuité, on trouvera le SU700 (1999) avec un coeur de A3K. Le SU700 lancera une série qui comptera le SU200, le SU10. Puis arrivera l'aboutissement : la groveboox RS7000 (2001) qui embarque un coeur de sampler Série A4K et beaucoup d'autres choses. La série des samplers A ne sera pas remplacé en tant que tel, mais deviendra l'étage Sample des totalement sous-estimés EX5.

IMPRESSION

Ce sampleur est une sorte d'aboutissement du concept de sampleur hardware. Il arrive bien après tout les autres, juste avant l'explosion des plugs in et autres VST. A sa sortie, il est un des meilleurs sampleurs de sa génération et pourtant, il est déjà dépassé.

Le Yamaha A4000 reprend le format global du A3000 avec un changement visible : l'écran a été notablement aggrandi. On y gagne en confort de travail, surtout que les pages de menu et de sous menu ne manquent pas.

L'une des forces de cette machine, c'est que c'est beaucoup plus qu'un simple lecteur d'échantillon. Elle offre un niveau d'édition rarement atteint sur un sampleur, ce qui en fait un véritable outil de synthèse. L'étage synthèse sonore est très complet et permet même de programmer en soustractive sans sample : un vrai synthétiseur avec LFO, filtre, env, ... Le travers d'une machine si complète, c'est sa complexité de programmation. Si vous vous arrétez au chargement de samples, pas de problème. Dès que vous passez à l'édition, manuel et pratique intensive obligatoire pour maîtriser la bête. Mais après l'effort, le réconfort car il vous en donnera pour votre argent.

Un autre point fort, c'est l'étage multi-effets. Vous avez 3 multi-effets donnant accès à 96 programmes extrêmement bien fait. Surtous, comme sur le QuadraSynth, ces effets participent totalement de la création du son. Ce ne sont pas des caches misères, poser pour masquer la faiblesse du moteur, mais bien des programmes pensés pour le sampleur : un vrai plus indéniable. Attention, vous ne disposez que de 3 effets et pas plus pour l'ensemble d'un set. Si vous visez un set multitimbrale varié, resamplez vos sons avec l'effet qui va bien ou prenez le A5000, avec 6 multi-effets.

Une des faiblesses de ce sampleur, c'est la fragilité de certains éléments. Je pense en particulier à deux points : les boutons sous l'écran, le disque dur. Pour les boutons, il n'y a pas d'autre solution que de les commander sur internet. Heureusement, ils tiennent facilement 10 ans. Pour les disques durs, après avoir grillé mon deuxième disque en 2 ans, j'ai commandé un lot de 10 disques de 10 G° à 2 € le disque. Me voila couvert pour 20 ans.

Une autre faiblesse, c'est la relative lenteur de chargement des samples. Le problème est sensiblement résolu avec la dernière version de l'OS et un disque dur "rapide". Mais comparé à un Emu ou un Akai de même génération (E4 ou S3000), cela reste lent.

SPECIFICATIONS TECHNIQUES

Type : sampleur expandeur
Ecran : grand LCD rétro-éclairé 320x80
Clavier : non, (reçoit vélocité enfoncement et relachement)
Aftertouch : en réception
Echantillonnage : A/D 20 bits à 44,1 kHz resamplé 64 fois, D/A 24 bits resamplé 8 fois
Format supporté : WAW, AIFF, série EX, SU, TX, Akai S, EMU E3, Roland S760
Filtres : 2 LFO synchronisables, 16 filtres paramétrables et résonnants
Polyphonie : 64 voies,
Multi-timbralité : 16
Mémoire ram : 128 sons dans les limites de la mémoire (128 M° maximum)
Mémoire interne : Disque dur IDE de 10 G° (8 partitions de 1 G° maxi), disquette 1,4 M°
Mémoire externe : via SCSI (CD-ROM, DD, ZIP, ...)
Séquenceur : lecteur de MIDIfiles 0 uniquement
Effets : 3 blocs de 96 effets (3 effets simultanés maximum)
Equaliseur : 4 bandes
Sorties : stéréos + 2 assignables, prise casque
Entrées : stéréos
Midi : In/Out/Thru,
Connectique : 1 SCSI externe, 1 IDE et 1 ATAPI interne
Dimension :
Poids : lourd ...
Année de sortie : 1999
Prix neuf : 12 900 Fr (2000 €)
Prix d'occasion : 150 € (2009)

LIENS ET SOURCES

DeepSynthesis : yamaha A4000
Keyboard n°113 : Yamaha A3000, p40
Page officielle de Yamaha sur le A4000
Loopasonic : des centaines de samples gratuits
Neoprimitive, page sur la série des Sampler A
Synthmania : page très complète
SoundOnSound : présentation des A4000 et A5000
DeepSynthesis : belle page sur le A4000

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Mise à jour le 24 décembre 2011

SONY DrumPad DRP2


UNE BAR QUI TIENT DANS LA MAIN 


Voila une petite boite à rythme de poche sortie par Sony, ergonomique, qui ressemble à un jouet mais qui n'en est pas vraiment un. Ou pas.

HISTORIQUE

Je n'ai pas trouvé grand chose sur l'histoire de ces Drum Pad de Sony. Il y eu d'abord la DRP1, de même format mais aux fonctions plus simple avec 7 sons et 4 patterns en 4/4. Puis la DRP2 qui rajoute 7 effets aux 7 sons précédents, avec 4 styles (Rock, Disco, Rap, Samba). Et finalement la DRP3 dans un autre format, plus complète avec 15 rythmes et une entrée pour micro.

IMPRESSIONS

Avant toutes choses, la DRP2 est une vrai instrument. Malgré sa petite taille, c'est une vraie boite à rythme programmable mais sans mémoire. Tous ce que vous y enregistrez s'efface à l'extinction. Il vous reste les sons et les patterns en RAM.

Les sons sont clairement échantillonnés à basse résolution, sans doute du 8 bits. Mais ils restent très acceptable, voir plaisant pour un style électronique ou lofi. Je vous encourage vivement à tester l'usage live, particulièrement réjouissant. En l'absence de batteur, avec quelques percussion, et avec un peu de reverb pour enlever le côté sec des samples courts, le DrumPad se défend honorablement et prend sa place dans le set. Il ne remplacera jamais une boite à rythme ou mieux un batteur, mais il donne un agréable coup de main, avec son kick sec et son snare juste à point. Pour le buff, ca se défend très bien.

Par contre, sans mode d'emplois, la plupart des fonctions vous échappent. Le fait d'allumer avec une touche enfoncée enclenche une partie des fonctions :
- pour enregistrer, allumer en maintenant la touche 3/4 (pad 2) ou 4/4 (pad 3) enfoncée. Puis tapper.
- pour sélectionner le tempo, allumer puis régler avec les touche + ou -
- pour sélectionner la démo, allumer en maintenant le pad 1
- pour charger la deuxième banque de sons, allumer en maintenant le pad 4.
- pour sélectionner un rythme, allumer en maintenant les pads 5, 6 ou 7. Puis jouer les patterns (pads 1, 2, 3 et 4 pour le fill in).

SPECIFICATIONS TECHNIQUES

Type : boite à rythme
Ecran : non
Clavier : non
Trigger : 7
Aftertouch : non
Echantillonnage : A/D stéréo ?? bits à 
Processeurs : ??
Polyphonie : 4 voies mono
Multi-timbralité : non
Mémoire rom : 13 sons, démo, 4 styles, 6 patterns et 2 fill in. 
Mémoire ram : 2 patterns users qui s'éffacent à l'extinction.
Séquenceur : oui
Effets : non
Sorties : mono
Entrées : non
Midi : non
Connectique : 1 mini-jack
Dimension :
Alimentation : 2 piles AA
Poids : ?? Kg
Année de sortie : 
Prix neuf : ?? €
Prix d'occasion : 35 € (2011)

LIENS ET SOURCES
Mise à jour le 30 octobre 2011

ROLAND S760


PEOPLE, LET'S GROOVE WITH S-760 !


Si les samplers Roland sont aujourd'hui identifiés aux séries SP, MC, MV et aux étages intégrés dans ses synthétiseurs, il fut un temps ou Roland proposait une ligne de sampler à part : la série S. L'histoire commence en 1986 et culmine avec le modèle ici présenté : le S760.

HISTORIQUE

Roland aborde le terrain de l'échantillonnage avec le S10 (1986), et son expandeur le MKS100, à l'époque des synthés Alpha Juno. Cette machine n'a pas pour ambition d'attaquer l'Emulator II et autres Akai S900 mais plutot d'offrir le sampling à une clientèle plus large, comme venait de le faire Ensoniq avec le Mirage (1985) et le fera Korg avec le DSS1 (1986) et Casio avec le FZ1 (1987). Voici les principales machines sorties par Roland dans la série S :
- S10 (clavier) . Le premier sampleur Roland, idéal pour s'initier et faire du lo-fi sampling. Quelques specs : 12 bits à 30 kHz, 8 voies, multitimbrale 4 sons, mémoire de 256 K°, filtres analogique des Alpha, arpégiateur, MIDI, disquette 2,8".
MKS100 expandeur du S10 en rack 19" 2U. Il vient clôre la série des MKS.
- S220 (1986) est la version améliorée du S10 avec 16 voies de polyphonies en rack 19" 2U.
- S50, clavier (1987). On peut le considérer comme le premier sampleur professionnel de Roland, avec une réelle profondeur de programmation. Roland y intègre pour la première fois (en option) un écran externe, une souris, une tablette graphique et une télécommande, transformant cette machine en un outil plus versatile et efficace que ses rivaux : une sorte de mini Fairlight. Les filtres digitaux TVF et TVA font leurs apparitions (issu du D50) alors qu'un séquenceur (SYS503) se rajoute aux possibilités évolutives de la machine (OS 2.0 sur disquette). Les specs évoluent : toujours 12 bits, 756 K° de mémoire, polyphonie 16 puis 32 (OS 2.0), multitimbrale 4, 4 sorties assignables, disquette 3,5", rack 19" 1U..
- S330 (1988), expandeur du S50, multitimbrale 8, 8 sorties assignables.
- S550 (1987) version améliorée du S330 avec 1,5 Mb de mémoire en rack 19" 2U, SCSI en option.

Avec la série S7xx, Roland doit passer un cap pour suivre Akai qui avec son S1000 (1989) a mis la barre haut. Roland veut devenir un des leaders de l'échantillonnage hardware. On retrouve les développements de la série JV (filtres excellents) autour d'un coeur de sampling très abouti : un vrai 16/24/20 bits linéaire (alors que l'Akai S1100 travaille en 16 bits interpolé). La série S7xx permet d'accéder aux excellentes librairies de sons Roland, qui sont encore aujourd'hui des références, à l'instar de celle d'Emu.
- S770 (1990). Longtemps attendu, il arrive pour faire face aux S1100 d'Akai. Il remplace sans problème le S550 et devient un des samplers historiques de Roland. Son prix aussi est historique : 52 000 Frs ! Les specs : 16/24/20 bits à 44 kHz, 16 M° mémoire max, polyphonie 24, 8 sorties assignables analogique, i/e  numériques, entrées stéréo, SCSI (DD int de 40 M°, ext de 1G° max), rack 19"3U, 1 egaliseur par voie, filtre multimode résonnant et rééchantillonnage poussé.
S750 (1991). C'est le S770 en version hardware downgradé car le prix du grand frère bloquait les ventes. Les specs en moins : pas de disque dur onboard, plus d'e/s numérique. Mais il bénificie d'un nouvel OS, de 18 M° de ram et surtout coûte presque moitié moins cher (27 000 Frs).
- SP700 (1993). C'est la version sample player du S750 v2.0, avec quelques "évolutions" : 32 M° de ram maxi, plus de lecteur de disquette (tout passe par le SCSI), enfin capable de lire les banques Akai S1xxx, pas de possibilité d'édition des sons, plus de souris ou d'écran externe, tous se fait sur le grand LCD. Et le prix tombe à 15 300 Frs !
- S760 (1994). Roland fait face à la concurrence féroce d'Akai  qui vient de sortir la série S3xxx et décide de mettre tout le savoir faire de la série S7xx dans un rack d'une unité. Les specs sont une synthèse de la série (cf ci-dessous).

La série S sera conclu par le VP9000 qui fera la charnière avec la génération suivante, intégrée dans des stations de travail dédiées comme les MV ou les workstations Fantom capable de lire les librairies de samples S7xx.

En plus de la série S qui est un peu la colonne vertébrale du sampling Roland, la marque va sortir plusieurs machine plus spécifique, la plupart du temps construite autour d'un moteur de la série S :
- W30 (1989). Un S330 clavier avec une séquenceur tiré des MC, mais pas d'effet. C'est la première grosse workstation de Roland, réponse au Korg M1, le D20 jouant dans une cours au dessous.
- DJ70 (1992). Une machine développée par les ex-equipe de SIEL en Italie autour du S750 et dédiée au DJ avec déclencheur de boucles, scratch et mini-clavier, mais sans SCSI, moniteur et DD.
- MS1 (1994). Sampler de phrase avec 8 pads.

IMPRESSION

Voilà une machine qui m'a longtemps intrigué. Roland avait eu deux phases bien différentes avec ses sampleurs. La première, assez moyen de gamme, jusqu'au S550, puis une violente course à l'armement contre Akai qui va les amener à sortir la série S7xx qui était inatteignable pour le commun des home studio. Par contre, elle va devenir, grâce à sa bibliothèque sonore, un standard en musique à l'image et musique orchestral, bien loin du monde techno que sa complexité rebutait. C'est seulement avec l'arrivée des instruments orchestraux virtuels que la série S7xx va fléchir et perdre pied.

Le S760 représente l'aboutissement de la série et aussi son terme. Il en reprend tous les points forts dans un format rack 1U. On a rarement fait aussi petit et puissant. Le système est ouvert et, au contraire du S750, il intègre (en option obligatoire) les E/S numérique et la sortie vidéo. Pas de DD interne mais une parfaite intégration dans le flux SCSI et la capacité de recevoir des samples directement par ce biais.

Grâce à l'écran déporté, il propose cette interface "msx" qui devait faire fureur en 1980, mais était déjà bien ringarde en 1990. L'édition en est grandement facilitée, même si la gestion via l'écran LCD inboard a été réellement améliorée comparativement au S750 : écran plus grand et surtout logique des menus revue avec le Quick Sampling (merci le DJ-70). On peut presque l'utiliser sans moniteur externe. Mais il faut alors oublier l'édition conviviale à la souris sur grand écran.

La sonorité est un des plus indéniable. Comme le Yamaha A4000, c'est plus qu'un simple échantillonneur, car il a toute les capacités d'un vrai synthétiseur (filtres mutimodes résonnant par voie, LFO à 8 ondes, ...) qui explique en grande partie le grain typique de ces sampleurs. Le S760 n'est pas transparent, bien au contraire. Et c'est ce qui fait sa réputation. On est loin des filtres "neutre" des Akai ; ici, le son s'épaissit, gagne en dynamique. Les nappes s'animent et se colorent : Roland a toujours mis un point d'honneur à faire des machines avec une réelle musicalité. Comme c'est écrit sur la carte mère : "People, let's groove with S-760"

Dans mon set, le S760 est couplé au SP700. A l'un d'édition, à l'autre la lecture. La SP700 embarque son OS en rom et un disque dur avec chargement de la config au démarrage et se passe très bien d'écran externe. Par contre, dès qu'il faut travailler le sample, retour sur le S760, son moniteur et sa souris : je ne connais pas plus confortable sur système hardware d'époque.

SPECIFICATIONS TECHNIQUES

Type : sampleur expandeur
Ecran : LCD rétro-éclairé 160x64
Clavier : non, (reçoit vélocité, enfoncement et relachement)
Aftertouch : en réception
Echantillonnage : A/D stéréo 16 bits à 32 kHz, 44,1 ou 48 kHz max, calcul sur 24 bits surréchantilloné 128 fois, D/A 18 bits
Format supporté : Roland série S, Akai S1xxx
Système : issu du S770 & S750, dernière version 2.24
Processeurs : risc 24 bits
Filtres : TVF et TVA, résonnant, passe-haut et passe-bas
Polyphonie : 24 voies
Multi-timbralité : 32
Mémoire rom : non (et c'est bien bête)
Mémoire ram : 32 M° maximum (SIMMs pin 72 60ns), 128 patch, 255 partial max, 512 samples max.
Mémoire interne : disquette 1,4 M°
Mémoire externe : via SCSI (DD 700 M° max, ZIP, ...) compatibles.
Effets : equalizer 2 bandes par sortie et 1 en entrée
Sorties audio : stéréo + 6 assignables (option OP-760-01 : numérique)
Sortie vidéo : oui (avec option OP-760-01) sur moniteur dédié
Entrées : stéréo analogique (option OP-760-01 : numérique)
Midi : In/Out/Thru,
Connectique : 1 SCSI externe, 1 SCSI interne
Dimension : rack 1U, 482x44x362
Poids : 4,2 Kg
Année de sortie : 1994
Prix neuf : 2 300 € (2800 € avec OP-760-01)
Côte d'occasion : 150 € (2011)
Prix d'achat : 90 € (2011)
Options :
- carte OP-760-01 : I/O numérique et connecteur moniteur et souris
- DT100 : tablette graphique
- RC100 : télécommande
- DA400 : convertisseur N/A
- MU1 : la souris

LIENS ET SOURCES
Site très complet sur le S760
Des sons pour le sampler
Un bon récap des CD de samples Roland
La plupart des CD sont là, sur Synthmania.
Encore des liens vers des samples
Keyboards 76 : banc d'essais du S760
Keyboards 65 : banc d'essais du SP700
Keyboards 34 : banc d'essais du S770

Mise à jour le 23 décembre 2011